L’ARP adopte un crédit accordé par une institution allemande, d’une valeur de 100 millions d’euros (environ 290 millions de dinars) pour le financement d’un programme d’appui aux réformes dans le secteur de l’eau.

Le programme vise à impulser la mise en oeuvre d’une série de réformes globales et spécifiques dans le secteur de l’eau, afin de réaliser de nouveaux investissements et préserver la pérennité des investissements réalisés dans ce secteur.

Le remboursement du crédit se fera sur quinze ans, dont cinq ans de grâce à un taux d’intérêt fixe de 2,09%.

La société allemande a octroyé ce crédit de ses propres ressources, en dehors du programme de la coopération financière bilatérale assuré par le gouvernement allemand chaque année. Le programme consiste en la réalisation de plusieurs réformes par les ministères des finances, des affaires locales, de l’environnement et l’office national de l’assainissement.

Les réformes se répartissent en des réformes générales relatives à l’approbation de la loi organique du budget, l’actualisation de la stratégie de la dette sur le moyen terme, les réformes spécifiques au secteur de l’eau basées essentiellement, sur la gestion par objectifs outre la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation des projets d’investissement et la création d’une commission de pilotage dans le cadre du “programme de gestion intégrée des ressources hydrauliques” au ministère de l’Agriculture, l’alimentation des nappes phréatiques, le traitement des eaux usées et l’augmentation de la redevance par l’ONAS de 8% et l’adoption d’une politique de facturation pour les eaux d’irrigation.

Pour plusieurs députés, ce crédit est destiné essentiellement à l’appui du budget et au paiement des intérêts des crédits et non au renforcement du secteur de l’eau.

Le député Marouane Felfal a estimé que la Tunisie a obtenu jusqu’à présent 73 crédits, ce qui aura des impacts graves sur les générations futures.

De son côté, le député Chafik Ayadi a averti que les dettes qui ont atteint 71% du PIB et la poursuite de l’endettement pour combler le déficit du budget vont hypothéquer l’avenir des nouvelles générations.

Certains députés ont évoqué l’importance de la réforme radicale du secteur de l’eau, surtout dans les zones rurales, appelant à parachever le Code des eaux, pour permettre aux groupements hydrauliques d’en finir avec les problèmes avec la SONEDE.