Près de 500 spécialistes de Tunisie, Algérie, Libye, Irak, Jordanie et France prennent part, du 26 au 28 avril, au 4e congrès international en Sciences du sport, organisé par l’Observatoire national de la jeunesse à Yasmine Hammamet, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et plusieurs instances nationales et internationales.

Le directeur de l’Observatoire national, Nizar Souissi, a souligné à cette occasion que le congrès offre l’occasion aux participants, notamment aux étudiants des instituts supérieurs de sport et d’éducation physique, de prendre connaissance des derniers développements scientifiques et techniques en sciences du sport et profiter des ateliers de formation et des débats sur nombre de problématiques, notamment “le phénomène de la violence dans les stades”.

“L’Observatoire a porté une attention particulière lors du dernier semestre au phénomène de la violence et approfondi la réflexion sur ses causes et les moyens de le contrecarrer au plan sécuritaire et médiatique, outre l’examen le rôle des comités de supporters et le traitement du phénomène au plan psychologique et social ainsi que le rôle des arbitres”, a-t-il précisé.

Il a fait remarquer à ce propos que les actions accomplies par l’observatoire lors des six derniers mois “ont démontré l’existence d’une grande problématique dans la communication entre forces de sécurité et groupes de supporters”, relevant un certain “égocentrisme” des différentes parties prenantes en portant la responsabilité aux autres.

Il a rappelé que le département de tutelle a œuvré de son côté à mettre en place une loi de lutte contre la violence et d’organisation des compétitions sportives.

Souissi indique par ailleurs que le chômage des diplômés des instituts de sport sera également parmi les questions abordées par le congrès. Et de préciser à cet égard que l’Observatoire a élaboré une étude du phénomène qui a démontré que la solution du problème réside dans une approche visant à trouver une adéquation entre formation et besoins réels du marché du travail.

“L’étude des métiers sportifs dans les instituts supérieurs met en évidence que 60% d’entre eux sont d’ordre administratif, 30 % seulement sont d’ordre technique et 10 % sont d’ordre médical et paramédical”, a-t-il expliqué, soulignant “le besoin d’orienter la formation vers la gestion et le management sportif, des spécialités rares dans les instituts tunisiens”.

Au programme du congrès également un atelier sur le sport féminin et un autre sur les moyens de lancer des projets sportifs privés.

Plusieurs autres interventions qui seront présentées par des spécialistes tunisiens et étrangers, figurent au programme de ce congrès et portant notamment sur les méthodes de recherche et les statistiques appliquées et le rôle des sciences et des technologies dans les performances sportives, outre des sessions de formation sur la préparation mentale des athlètes et sur la préparation physique.