La part de la finance islamique sur le marché financier tunisien demeure faible, ne dépassant pas 5%. C’est ce qu’a indiqué le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, mardi 3 avril, lors d’une conférence sur le rôle des marchés de capitaux islamiques dans la mise en œuvre du développement durable.

Il a affirmé la possibilité de développer la finance islamique, soulignant son rôle important dans la dynamisation de l’économie nationale.

El Abassi a par ailleurs rappelé l’effort consenti par l’Etat depuis 2013 pour préparer le terrain favorable et mettre en place les législations à même de développer la finance islamique.

Le gouverneur de la BCT a évoqué à cette occasion l’évolution de l’économie nationale durant le premier trimestre de l’année 2018, reflétée par la croissance des industries manufacturières et l’amélioration des indicateurs des secteurs du tourisme et de l’agriculture, estimant que l’intervention de la BCT était raisonnable et nécessaire, durant la dernière période, vu la montée de l’inflation.

“L’évolution de la consommation des produits importés et les nouvelles mesures de la loi de finances 2018,ont nourri cette inflation”, a estimé El Abassi, qui intervenait en marge des 43èmes réunions annuelles de la Banque islamique de développement à Tunis (du 1er au 5 avril 2018).