Le ministère de l’Environnement a annoncé, le 5 juin, la réouverture, prochainement, du Centre de gestion des déchets industriels et spéciaux de Jradou à Zaghouan, après une dizaine d’années de fermeture.

Cette décision, qui figure parmi des dizaines d’autres annoncées à l’occasion de la célébration de la Journée nationale et internationale de l’environnement, pourrait être une aubaine pour l’environnement en Tunisie, dans cette conjoncture marquée par l’épidémie de la Covid-19 et les inquiétudes concernant la prolifération des déchets dangereux.

Cet unique centre spécialisé en Tunisie a été fermé depuis le 28 février 2011, suite aux sit-in organisés par les riverains, qui craignaient des effets néfastes de l’établissement sur leur santé et sur la nappe phréatique et les sols dans les zones avoisinantes.

Le centre, conçu grâce à une technologie fiable, est doté de trois installations de réception, de stockage et de transfert pour les régions nord, centre et sud du pays, et sert à l’élimination des déchets industriels et spéciaux qui proviennent de l’industrie tunisienne et vise à réduire les risques pour la santé de la population dus aux déversements anarchiques des déchets industriels dans la nature.

En Tunisie, l’industrie produit des déchets dangereux estimés à 150 mille tonnes par an, dont 19 mille proviennent de l’utilisation des produits chimiques.

Pour mémoire, les riverains du centre de Jradou avaient porté plainte contre l’ANGED, autorité de tutelle, le 22 juin 2011. L’activité du centre avait été arrêtée en vertu d’un arrêté de justice prononcé le 19 mars 2013 par le Tribunal de première instance de Zaghouan, qui avait ordonné sa fermeture jusqu’à sa restructuration.