L’Observatoire des droits et libertés en Tunisie a appelé, lundi, à permettre aux ressortissants étrangers ayant épousé des citoyens tunisiens et résidents en Tunisie, d’acquérir leurs cartes de séjour.

Lors d’une séance d’audition organisée par la Commission de la Femme, de la Famille, des Enfants et des personnes Agées au Parlement, Anouar Ouled Ali, président de L’Observatoire des droits et libertés en Tunisie, a appelé à la levée des restrictions relatives à l’octroi de la carte de séjour aux ressortissants étrangers mariés à des Tunisiens ou Tunisiennes, critiquant le refus des autorités tunisiennes à octroyer ce droit à des étrangers vivant en Tunisie depuis plusieurs années.

Il a indiqué à cet égard que le non octroi du droit de séjour à des femmes étrangères ayant épousé des Tunisiens, est en conflit avec la loi, appelant à simplifier les procédures en la matière, dans la mesure où leur simple visite à leurs pays d’origine pourrait les exposer à des amendes.

Il a ajouté dans ce sens, que le problème concerne également le renouvèlement du droit de séjour, en dépit de l’absence d’entraves juridiques, appelant à ce que le renouvèlement soit appliqué d’une manière automatique pour les étrangers qui ont déjà bénéficié de ce droit, et qui comptent parmi eux des conjoints de citoyens tunisiens qui ont fait le choix de vivre en Tunisie.

Pour sa part, la députée Bochra Belhaj Hamida, membre de la Commission de la Femme de la Famille, des Enfants et des personnes Âgées au Parlement, a souligné la nécessité de simplifier les procédures de séjour, et à ce que l’attribution de ce droit, ne soit pas soumis au “pouvoir administratif”, appelant à l’instauration de l’égalité entre les sexes dans l’octroi du droit de résidence.