En marge de sa participation, lundi 25 février à la 40ème session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a tenu une conférence de presse au siège du Conseil onusien à Genève sur son initiative législative relative à l’égalité dans l’héritage, et notamment sa position vis-à-vis des parties qui ont exprimé leur refus ou leur réserve concernant cette initiative, dont le mouvement Ennahdha.

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“J’ai franchi ce pas dans l’intérêt de la Tunisie, mais Ennahdha a une autre perception de la chose”, a déclaré Caïd Essebsi.

Cette initiative, qui a fait l’objet d’un projet de loi, s’inscrit dans le droit-fil des réalisations accomplies par les fondateurs de l’Etat moderne, dont le leader Habib Bourguiba, qui était le seul à l’époque à plaider pour les réformes relatives à la condition de la famille et de la femme et qui ont donné lieu au Code du statut personnel.

Cette décision s’inscrit aussi, selon Caïd Essebsi, dans un processus démocratique, en phase avec une lecture pertinente du texte coranique et une juste compréhension de l’islam. C’est une étape réformiste conforme aux dispositions de la Constitution, laquelle prévoit l’égalité homme-femme.

Le président de la République a, également, exprimé son souhait de voir son appel à l’égalité homme-femme trouver écho dans le monde arabo-musulman, soulignant que l’égalité est “une consécration de la citoyenneté, de la volonté du peuple, de la primauté de la loi et des principes de la démocratie”.

Concernant le processus démocratique en cours en Tunisie, Caïd Essebsi a estimé que le pays a franchi des étapes conséquentes ponctuées d’acquis considérables dans ce domaine.

“C’est un travail continu qui comporte des défis importants à relever. La démocratie nécessite la réalisation du progrès économique qui jusqu’à maintenant a fait défaut à la Tunisie”.

Pour ce qui est des terroristes de retour des zones de conflit, Caïd Essebsi a affirmé que “ce sont des Tunisiens et doivent être jugés pour leurs forfaits à leur retour”.

Quant au sujet des avoirs gelés en Suisse, le président de la République a fait savoir que le gouvernement fournit des efforts considérables à ce propos, mettant l’accent sur l’impératif de rendre des décisions de justice pour récupérer ces avoirs qui, même s’ils ne sont pas significatifs demeurent pour le moins importants”.