L’Assemblée des représentants du peuple a adopté, lors d’une séance plénière, tenue mercredi 9 janvier 2019 au Bardo, un projet de loi relatif à l’approbation d’un accord de crédit, conclu le 7 juin 2018, entre la Tunisie et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BERD), pour le financement d’un projet d’intensification de l’agriculture irriguée, avec 98 voix pour, 4 voix contre et 7 abstentions..

Le crédit s’élève à 113,6 millions d’euros (environ près de 387 millions de dinars) pour le financement du projet d’intensification de l’agriculture irriguée à Jendouba, Béja, Siliana, Bizerte, Nabeul et Sfax.

L’ARP a également adopté un projet de loi relatif à l’approbation de l’annexe de l’accord de crédit conclu le 6 août 2018, entre la République Tunisienne et Turk Eximbank, pour la contribution au financement de l’acquisition d’équipements d’origine turque avec 109 voix pour, 7 voix contre et 4 abstentions.

Ce crédit, d’une valeur de 200 millions de dollars américains (592 MDT), sera dédié en sa totalité à l’acquisition d’équipements sécuritaires d’origine turque, ce qui va contribuer à renforcer les capacités défensives des institutions sécuritaires et militaires en Tunisie, pour lutter contre le terrorisme.

150 millions de dollars (444 MDT) sont destinés au ministère de la Défense et 50 millions de dollars (148 MDT) au ministère de l’Intérieur.

Ce projet a été critiqué par les députés Noaman Al Euch et Ammar Amroussia, ce dernier estimant que “le recours à l’emprunt devient anarchique et que cet endettement va être payé par les prochaines générations”. Il a lancé des critiques acerbes contre le parti Ennahdha, le qualifiant de parti de la Nakba (défaite).

Réagissant à cette intervention, la députée Yamina Zoghlami a réfuté cette qualification de son parti. Elle a exprimé l’espoir de voir le gouvernement adopter une stratégie permettant d’en finir avec l’endettement.

En réponse aux interventions des députés, le ministre de Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Ladhari, a indiqué que l’Etat a des besoins urgents qui l’incite à recourir à l’emprunt, réitérant que les moyens de l’Etat sont limités et ne lui permettant pas de couvrir ses besoins.