Naoufel Amira, vice-président du Syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées, affirme qu’environ 300 types de médicaments manquent, quotidiennement, dans les pharmacies privées; celles-ci présentent, tous les jours, leurs demandes en médicaments à la Pharmacie centrale sans succès.

Cette situation est due à l’incapacité de la Pharmacie centrale à importer des médicaments et, par conséquent, à satisfaire les besoins des pharmacies en médicaments, a-t-il souligné, mercredi 11 courant, lors d’une conférence de presse tenue à l’initiative de l’Organisation tunisienne de défense du consommateur (ODC).

L’augmentation des dettes de la Pharmacie centrale auprès des laboratoires étrangers -estimées actuellement à 450 millions de dinars- constituerait le principal facteur de ce manque, estime Naoufel Amira.

Selon lui, la contrebande n’est pas une cause directe de la pénurie de médicaments, même s’il ne cache pas les inquiétudes des pharmaciens des importations parallèles des médicaments.

Plusieurs défaillances structurelles menacent le système de médicament en Tunisie, a-t-il mis en garde, soulignant la nécessité de garantir le droit des patients aux médicaments, quelque soit le type de leur maladie.

Le syndicaliste a également critiqué les résultats d’un sondage effectué dans 16 gouvernorats, parlant de disparités régionales au niveau de la répartition des médicaments.

Toutes les pharmacies, dans n’importe qu’elle région, souffrent du problème de manque aigu de médicaments, a-t-il dit.