Conformément à une nouvelle loi, l’accès des étudiants étrangers dans les établissements universitaires publics en Tunisie sera désormais payant. C’est Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui l’a indiqué mardi 19 juin 2018.

A rappeler qu’il avait déjà indiqué, il y a quelques semaines que le gouvernement était en train d’étudier la possibilité de faire payer l’accès payant des établissements publics pour les étudiants étrangers. Maintenant c’est chose faite.

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Les frais de ces études sont fixés à 5.000 dinars pour une licence et 15.000 dinars pour les spécialités en médecine, a précisé Khalbous dans une déclaration à la TAP, en marge de sa participation avec le chef du gouvernement au démarrage de la mise en œuvre technique de la discrimination positive en matière d’orientation universitaire au titre de la prochaine année universitaire.

Réagissant (indirectement) aux reproches faits à la Tunisie concernant l’accueil des étrangers, notamment les Subsahariens, Khalbous a promis la création, dès la rentrée prochaine, d’une agence chargée d’accueillir et de suivre les étudiants étrangers.

Selon lui, une telle démarche pourrait favoriser de nouvelles sources financières pour les établissements universitaires publics et accroître le nombre des étudiants étrangers en Tunisie, dont le nombre est estimé actuellement à 7.500 (dont 3.000 seulement poursuivent leurs études dans des universités publiques).

Cette stratégie répond à la demande croissante des étudiants étrangers voulant poursuivre leurs études en Tunisie, notamment ceux de l’Afrique, a encore dit la même source rappelant l’apport financier de cette stratégie qui contribue à la variation des sources de financement des universités publiques.

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Par ailleurs, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que non seulement il n’y aura pas création de nouvelles filières pour la rentrée universitaire 2018/2019, mais certaines filières vont même être supprimées d’après une évaluation objective en rapport avec le marché du travail.