Un système de récupération de l’eau à partir des émissions de vapeur des centrales Electriques a été inventé par Maher Damak, un étudiant tunisien de 28 ans en doctorat en génie mécanique, au Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Boston aux Etats-Unis.

“Les centrales électriques consomment beaucoup d’eau, elles utilisent cette eau pour leur système de refroidissement. Actuellement, toute cette eau est perdue, vu qu’elle s’évapore des tours des centrales électriques. C’est pour cela que nous avons développé une technologie qui utilise des champs électriques pour capturer cette eau, afin de favoriser sa réutilisation et réduire les besoins en eau des centrales”, a expliqué Maher.

L’étudiant qui a fondé une start-up “Infinite Cooling”, avec deux de ses collègues, a précisé “nous sommes parvenus à récupérer plus de 80% des pertes en eau, à titre d’exemple pour une centrale de 250 Mégawatts, nous pouvons récupérer 1,2 mètre cube par minute et la consommation d’énergie dans cette technologie est très faible”.

Le doctorant a fait savoir dans ce cadre, que des technologies similaires ont déjà été développées dans le passé, mais le problème était, toujours, le coût qui est supérieur à l’eau.

Et d’assurer, “pour notre technologie, le coût est très faible, ce qui la rend économiquement viable, elle sera commercialisée par notre strat-up”.

“Nous avons gagné une compétition de start-up, puis nous avons été qualifiés pour le concours national du “Department of Energy” des Etats-Unis et avons gagné le premier prix. A la suite de cela, j’ai été classé, en novembre 2017, par le magazine Forbes parmi les 30 personnes de moins de 30 ans, les plus influentes dans le domaine de l’innovation dans la catégorie “Energies”.

Il a encore, annoncé, un deuxième projet de recherche, dans le secteur agricole, qui consiste “à réduire l’utilisation des pesticides en agriculture, étant donné qu’ils sont toxiques, contaminent les réserves d’eau et polluent le sol”, soulignant que “l’épandage des pesticides dans l’agriculture est très inefficace, des études ont montré que jusqu’à 98% des pesticides répandus ne touchent pas les plantes mais vont dans le sol ou dans les sources d’eau, à cause du vent”.

Il a expliqué avoir “développé un produit chimique qui peut être rajouté aux pesticides pour faire en sorte qu’ils adhérent et collent plus aux plantes pour limiter les pertes”.

Maher a fait savoir qu’il a commencé des tests dans des champs d’agriculteurs partenaires, aux Etats-Unis, pour vérifier et mesurer l’efficacité de ce produit et qu’il compte également, réaliser ces tests dans des champs en Europe et en Inde.