Dans un communiqué rendu public mardi 5 septembre, le département de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche précise qu’il n’y a aucune intention ou décision d’exclure Kairouan et la région de Nebhana du “projet de transfert de l’eau du nord vers le centre“, démentant ainsi une information relayée par certains médias.

Le ministère de l’Agriculture indique également que le raccordement de l’eau du nord aux régions du centre et plus précisément Kairouan est l’objectif principal de ce projet, lequel projet vise à approvisionner le sud de Kairouan en eau potable et qui débutera prochainement après l’approbation du ministre de l’Agriculture.

Un conseil régional se tiendra dans les prochaines semaines et sera consacré à la question de l’eau, et ce, en concertation avec le gouverneur de Kairouan et les députés de la région.

A rappeler que la Tunisie a été obligée, pour la première fois en 2017, d’utiliser une partie de ses réserves stratégiques en eau (située dans le nord-ouest du pays) pour faire face à la grave pénurie de ressources en eau causée par la sécheresse enregistrée dans le pays au cours de ces deux dernières années, ce qui a affecté le niveau de l’approvisionnement en eau potable et même le secteur agricole.

La Tunisie est classée parmi les pays qui souffrent de stress hydrique (moins de 500 m3/ an par habitant). De même, les dernières statistiques de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont révélé que les ressources en eau douce par habitant en Tunisie sont estimées à 376 mètres cubes par an en 2017 contre 975 m3 en 1962.