Une cérémonie de remise du prix de la 5ème édition du Prix d’excellence de lutte anti-corruption du Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani a eu lieu, mercredi 9 décembre, au Palais des congrès à Tunis.

La 5ème édition de ce prix se tient à l’initiative de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime et le Centre qatari pour la primauté du droit et la lutte anti-corruption en collaboration avec la présidence de la République et l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).

Dans une allocution prononcée à distance, le président de la République, Kaïs Saïed, a estimé que les législations et les instances mises en places pour la lutte contre la corruption n’ont pas atteint leurs nobles objectifs. Ce qui commande, a-t-il souligné, d’élaborer une nouvelle approche fondée sur la lutte contre les véritables causes à l’origine de la prolifération de ce fléau qui gangrène les institutions de l’Etat et les sociétés dans plusieurs parties du monde.

“Parmi les principaux facteurs ayant favorisé la propagation de la corruption, la répartition inéquitable des richesses en interne et entre les pays”, a-t-il dit, estimant que la réduction de la prévalence de la corruption est tributaire d’une justice efficace et indépendante ainsi que du respect de la dignité de tous.

De son côté, le procureur général de l’Etat du Qatar et président du Conseil des secrétaires du Centre pour la primauté du droit et la lutte anti-corruption, Ali Ben Fetais Al-Marri, a affirmé que le choix de la Tunisie pour abriter la 5ème édition de ce prix témoigne de la ferme conviction quant à l’attachement du président Saïed aux valeurs de justice, d’intégrité et de lutte contre la corruption.

Le président de l’INLUCC, Imed Boukhris a fait remarquer que le choix de la Tunisie pour abriter la cérémonie de remise de ce prix constitue une occasion propice pour réaffirmer la détermination sans faille à lutter, par tous les moyens, contre la corruption.

“L’impunité est également un phénomène qui risque de saper tous les efforts déployés dans la lutte anti-corruption”, a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur régional de l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime pour les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Hatem Ali a affirmé que l’ONU soutient tous les efforts visant à lutter contre la corruption aux niveaux politique, économique et social.

Dans le cadre de cette manifestation internationale, sept prix ont été décernés à des personnalités et des institutions de différents pays dont le Liban, l’Australie, le Royaume-Uni, le Madagascar et la Bulgarie.

A noter qu’avant le début de la cérémonie, une sculpture en forme de main qui combat la corruption, œuvre de l’artiste irakien Ahmad Al-Bahreini, a été inaugurée devant le siège du Palais des congrès à Tunis.