Un comité de suivi des recommandations issues de la réunion de haut niveau sur la coopération tuniso-italienne et tuniso-européenne, dont les questions relatives à la migration irrégulière, a été mis en place, a-t-on appris mardi 18 août auprès de la présidence de la République.

Ce comité, piloté par la présidence de la République, est composé des représentants des différentes parties concernées, dont les ministères des Affaires étrangères et du développement. Le comité de suivi est chargé de la coordination avec la partie italienne, ajoute la même source.

Lors de la réunion tenue à Tunis, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi DI MAIO, a salué les efforts déployés par les autorités tunisiennes récemment, et particulièrement suite à la visite du président de la République à Sfax et à Mahdia, pour lutter contre l’immigration irrégulière vers les côtes italiennes.

Il s’est dit favorable à une approche globale qui s’attaque aux causes profondes de la migration irrégulière notamment le manque de développement, le chômage et la pauvreté.

Le chef de la diplomatie italienne a insisté, à ce propos, sur l’importance d’accélérer les négociations sur l’accord-cadre sur la gestion concertée de la migration ainsi que sur la mise en place de partenariats pour le développement durable et la jeunesse.

Une enveloppe de 10 millions d’euros est déjà disponible pour financer de tels projets, a-t-il assuré, affirmant que rien ne peut ternir l’excellente image de la coopération tuniso-italienne, Di Maio a plaidé pour ” une solution européenne ” au phénomène de la migration irrégulière.

Pour sa part, Luciana LAMORGESE, ministre italienne de l’Intérieur, s’est félicitée des excellentes rencontres qu’elle a eues avec le président de la République Kaies Saïed, affirmant qu’elle soutient pleinement l’approche proposée axée sur la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière.

La Commissaire européenne aux Affaires Intérieures, Ylva JOHANSSON, a proposé de renforcer la coopération avec la Tunisie dans le cadre du Programme ” Erasmus + “, un programme qui vise à soutenir des actions dans les domaines de l’enseignement, de la formation, de la jeunesse et du sport.

L’objectif principal de l’UE est de lutter contre la migration clandestine en facilitant la migration régulière, a-t-elle indiqué. Elle a rappelé par la même occasion, qu’entre 2 millions et 2,5 millions de personnes viennent annuellement s’installer légalement en Europe.

De son côté, Olivér VARHELYI, le commissaire européen au Voisinage, prône une nouvelle approche en matière de migration basée sur l’investissement et le co-développement.