La stratégie nationale de gestion des zones humides au titre de 2020-2025 sera fin prête d’ici fin 2019, a indiqué, vendredi 12 juillet, Hela Guidara, sous-directrice de la chasse et des parcs nationaux à la Direction générale des forêts (DGF).

Lancée depuis 2015, avec l’appui du Fonds mondial pour la nature Afrique du Nord, cette stratégie vise à réduire la dégradation des zones humides et à assurer leur conservation, vu qu’elles constituent un patrimoine naturel et un habitat pour différentes espèces, a-t-elle indiqué, lors d’une journée d’information tenue, à Tunis, sur le thème “Le rôle de la Tunisie dans le défi de la préservation des zones humides de la Méditerranée”.

Cette stratégie a également pour objectif d’assurer une gestion rationnelle et durable de ces zones, ce qui permettra ainsi de contribuer à l’adaptation au changement climatique, à l’atténuation de ses effets et à la protection des ressources hydriques du pays.

D’après la coordinatrice de projet au Fonds mondial pour la nature Afrique du Nord, Imen Rais, cette stratégie permettra une meilleure connaissance des zones humides, à travers l’actualisation de l’inventaire de ces sites. Les informations cartographiques fournies permettront de mieux renseigner certains indicateurs liés aux Objectifs de Développement Durable (ODD).

La représentante du WWF a, par ailleurs, indiqué que son organisation travaille actuellement avec d’autres ONG internationales, notamment l’Initiative pour les zones humides méditerranéennes sur la promotion du site de Ghar El Melh (gouvernorat de Bizerte), première ville arabe et nord-africaine désignée, en 2018, “ville Ramsar”.

Décerné par la convention Ramsar, ce label accrédité récompense les villes ayant pris des mesures exceptionnelles pour protéger leurs zones humides urbaines.

“Nous œuvrons actuellement à promouvoir les activités de tourisme durable autour de la lagune de Ghar El Melh et à limiter la charge sur cette côte qui subit une fréquentation importante en été”, a déclaré Imen Rais.

Selon le directeur général de la DGF, Salem Triki, les zones humides continuent à subir de nombreuses agressions malgré les efforts déployés afin de les sauvegarder, à l’instar de la pollution, des décharges non contrôlées, de l’extension urbaine, des constructions anarchiques et de la chasse illicite.

D’après “le code de l’environnement, les zones humides sont des ” terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles (nécessitant de l’humidité) pendant au moins une partie de l’année”.

Membre depuis 1981 de la convention Ramsar, traité international visant la conservation et l’utilisation durable des zones humides, la Tunisie a classé, jusqu’à ce jour, 940 zones humides dont une quarantaine sont d’une importance internationale (RAMSAR). Ces zones humides abritent une riche biodiversité et accueille annuellement près de 500 mille oiseaux.