Le ministère du Transport annonce le démarrage de l’élaboration de sa politique nationale de mobilité urbaine durable (PNMU) qui vise à réduire l’utilisation des voitures et le développement de l’utilisation des moyens de transport public.

La concrétisation de cette politique s’inscrit dans le cadre de l’initiative MTC “Mobilise your City” lancée en marge de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), à laquelle la Tunisie a adhéré, en signant l’Accord de Paris sur le climat qui vise à réduire de 41% les émissions des gaz à effets de serre à l’horizon 2030.

Cette initiative vise à impliquer 100 villes et 20 pays dans l’élaboration des politiques nationales de mobilité urbaine durable.

Le secrétaire général du ministère du Transport, Sassi Hammami, a précisé lors d’une conférence de presse tenue, vendredi 19 octobre, sur le thème “la mobilité urbaine durable” que cette politique vise à introduire des mesures permettant la fluidité du trafic routier à l’intérieur des grandes villes, en consacrant des parcours spécifiques aux bus qui auront la priorité de circulation.

Dans cette optique, le département du Transport acquerra 1.108 nouveaux bus pour renouveler son parc.

Une commission stratégique, qui sera chargée de l’élaboration de la PNMU, regroupera tous les ministères concernés (Intérieur, Technologies de la communication…).

Le financement de cette politique sera assuré par l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ).

Sassi Hammami a ajouté que la PNMU cible en premier lieu le transport ferroviaire à travers la mise en place du Réseau ferroviaire rapide de Tunis “RFR”, dont la première partie entrera en exploitation au cours de l’année 2019.

Il s’agit également d’améliorer le métro léger, de réduire le nombre des moyens de transport utilisant les hydrocarbures.

Pour sa part, le ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, a appelé toutes les sociétés de transport à adhérer au système de paiement électronique, afin de garantir la sécurité du citoyen et du conducteur du moyen du transport public.

Maarouf a souligné l’impératif de créer la ville intelligente qui permettra de changer le système de gestion des sociétés de transport et de résoudre les problèmes de retard des moyens de transport, ainsi que le parcours à suivre.

Il a en outre mis l’accent sur l’importance d’encourager les startups qui proposent des solutions et des projets dans ce domaine.