Ghazi Gheraïri, ambassadeur, délégué permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO, a affirmé, jeudi 11 octobre dans la capitale arménienne Erevan, que tous les regards sont, aujourd’hui, tournés vers le prochain sommet de la Francophonie, prévu en 2020 en Tunisie.

Nous assistons au XVIIe Sommet d’Erevan, a-t-il dit, mais tout le monde attend celui de Tunis parce qu’il sera organisé par la Tunisie, pays fondateur de la Francophonie, et parce qu’il coïncide avec le 50e anniversaire de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Souvent, a-t-il expliqué, la célébration d’un cinquantenaire représente une opportunité pour faire le bilan et une occasion pour repartir sur de nouvelles bases.

D’après lui, le Sommet de Tunis sera probablement celui de la “refondation”. Par refondation, on entend la fin d’une organisation axée sur “le socle linguistique”, puisqu’aujourd’hui un très grand nombre de pays demandent à adhérer à l’OIF.

Le sommet de Tunis devrait, donc, statuer sur huit adhésions. Il y a même un des Etats des USA, à savoir la Louisiane, qui désire y adhérer. Cela dénote d’un engouement envers la Francophonie, une “plateforme multilatérale importante”.

Aujourd’hui, a-t-il précisé, la Francophonie n’est plus tournée uniquement, vers les questions linguistiques, culturelles et éducationnelles. “On parle plutôt de jeunesse, de femme, de numérique, d’économie. On parle de francophonie économique”.

Cette institution, fondée il y a cinquante ans par trois chefs d’Etat africains, dont Bourguiba, a pris une place importante sur la scène internationale et offre “une plateforme volontariste sur le plan multilatéral”.

La Tunisie, pays fondateur, ne lâchera pas cette organisation. Elle doit occuper la place qui lui revient, en tant que pays hôte, mais aussi en tant que pays ayant une autorité morale sur le maintien de l’esprit de l’organisation pour lequel elle a été créée, a-t-il conclu.