Evoquée un moment, l’idée d’une candidature maghrébine commune –entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie- pour l’organisation de l’édition 2030 de la Coupe du monde de football ne semble plus à l’ordre du jour. A Rabat, on pense à un autre ticket tripartite, avec l’Espagne et le Portugal.

Le mince espoir –l’illusion ?- n’aura duré que quelques semaines : une candidature maghrébine à trois –Maroc, Algérie et Tunisie- pour l’organisation de la Coupe du monde de football 2030.

En effet, près de six semaines après que le monde du football et, plus particulièrement, l’opinion publique maghrébine, se sont passionnés, dans la foulée de la défaite du Maroc dans la course pour l’obtention du droit d’organiser l’édition 2026 de cette compétition, pour l’idée d’une candidature maghrébine pour celle de 2030, le soufflet est tombé, suite à une déclaration du président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa.

Tout en confirmant la détermination du Maroc à postuler de nouveau pour accueillir cette compétition dans douze ans, M. Lekjaa a déclaré qu’«on ne sait pas s’il y aura une candidature à trois avec les pays du Maghreb ou d’autres pays».

Pourtant, quelques jours avant que le couperet du président de la Fédération royale marocaine de football ne tombe, le secrétaire général de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) s’est mêlé de cette affaire. Dans le but de pousser à la concrétisation du fol espoir de voir l’idée d’une candidature maghrébine commune se concrétiser, Taieb Bacchouche a adressé des messages aux dirigeants des cinq pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), pour «les inciter à se coordonner entre eux afin de présenter une candidature maghrébine commune pour organiser la Coupe du Monde 2030». Hélas, cet appel n’a pas été entendu.

Wadii Jari aurait-il plus de chance de se faire entendre ? En effet, le président de la Fédération tunisienne de football (FTF) et de l’Union nord-africaine de football (UNAF) a proposé, le 19 août 2018, à l’Algérie, au Maroc et à la Tunisie de postuler à l’organisation de la Coupe du Monde de football de 2030, mais de le faire avec un pays européen.

Joignant la parole à l’acte, l’UNAF compte soumettre cette proposition à la Confédération africaine de football (CAF) afin d’obtenir l’appui nécessaire à cette démarche après que ses membres l’ont validée. Encore faudrait-il que le Maroc soit d’accord. Or, cela ne semble pas être le cas, puisque dans la foulée de la déclaration du président de la Fédération royale marocaine de football on a commencé à parler d’un ticket marocain avec l’Espagne et le Portugal. Ce qui veut dire que la relance du projet d’intégration maghrébine –du moins par le football- n’est pas pour demain.

M.M.