Le sportif Amine Layouni, grâce au soutien de la fondation belge “LBH FOUNDATION” et à l’implication du jeune artiste Bayrem Kilani alias Bendiran, représentera la Tunisie au Mondial du Street Workout à Moscou en septembre prochain…

Le Street Workout, une histoire de passion …

Tout commence par un rêve, le rêve de repousser ses limites, de défier le temps et les contretemps, de se lancer de nouveaux défis, d’être créatif, inventif avec deux maître-mots : performance et challenge.

C’est l’histoire du Street Workout, une nouvelle pratique sportive et culturelle à mi-chemin entre la gymnastique et la musculation qui a connu ses débuts en Tunisie il y a 6 ans.

Cette nouvelle culture peut être servie comme un fondement à tous les sportifs, car elle contient les exercices de base dont tous les athlètes de toutes les disciplines ont besoin. Le street workout est un conditionnement du corps par la musculation et souvent l’utilisation de mouvements de gymnastique.

Pompes, tractions, dips, squats, pompes en équilibre… sont le vocabulaire de base de cette discipline qui s’exerce avec ou sans matériel : la seule condition requise est de s’entraîner dehors pour que ce soit du Street workout.

En Tunisie, le Street workout est l’histoire d’une personne qui découvre par hasard cette nouvelle culture qui faisait fureur en Europe et aux USA. Sur les réseaux sociaux, on publiait des vidéos de ces performances et les différentes figures qui les caractérisent: effort, agilité et souplesse, endurance… D’une personne passionnée, on devient deux et puis trois… on s’entraînait dans le parcours santé d’El Mourouj. Les quelques équipements, en ces temps-là, laissés à l’abandon permettaient à ces nouveaux passionné de s’exercer.

On se filmait aussi, et on publiait les performances pour drainer les jeunes et les encourager à pratiquer ce sport. La passion de ce groupe contamine leur entourage : les amis, les voisins, les familles qui revenaient à chaque fois au parcours santé d’El Mourouj les regarder travailler. D’autres groupes se sont aussi formés ailleurs, dans plusieurs villes de la Tunisie. Et ce qui était une passion individuelle devint une vraie communauté.

Ces sportifs qui s’activent depuis 2012 et qui ont réalisé de nombreux événements en partenariat avec la municipalité d’El Mourouj 1, de Kélibia, de Mhamdia, le Complexe des Jeunes Maghrébins de Radès… ont décidé, en 2017, de créer une association sous le nom de “Tunisie Street workout”, structure qui assure une meilleure visibilité à ce sport et à ceux qui le pratiquent; elle fut très vite soutenue et parrainée par l’artiste Bayrem Kilani alias Bendirman, un ami proche des membres de l’association.

Les fondateurs de l’association ont instauré un cadre général pour leur activité respectant les principes de l’état de droit, de la démocratie, du pluralisme, de la transparence, de l’égalité et des droits de l’Homme.

Elle s’engage aussi à ne pas défendre la violence, la haine, l’intolérance et la discrimination pour des raisons religieuses, sexuelles ou régionales.

Avec l’association, la culture du Street workout a commencé à s’imposer comme une structure qui permettrait le développement et la promotion de cette discipline et pourquoi pas participer au Mondial du Street workout qui s’organise chaque année à Moscou en Russie. Et ce fut le cas ; la première participation a eu lieu en 2014, puis d’autres se sont enchaînées en 2015, 2016 et 2017.

Pour cette année, c’est Amine Layouni qui a été sélectionné parmi une quarantaine de candidats plus doués les uns des autres.

Le Street workout n’est pas une simple discipline sportive, c’est une manière de réhabiliter les sports de la rue, dynamiser l’espace urbain d’une façon positive et développer le potentiel physique et mental de ceux qui la pratiquent.