Ghazi Jeribi, le ministre de l’Intérieur par intérim, a déclaré que les autorités tunisiennes sont “en train d’analyser les informations relayées par certains médias étrangers faisant état de l’échec d’une tentative de coup d’Etat, afin de vérifier leurs sources et leur fiabilité”.

En visite d’inspection, mardi 12 juin, des unités sécuritaires déployées à Jendouba, Jeribi a précisé que “l’ouverture d’une enquête judiciaire reste tributaire des résultats des analyses en cours.

En effet, le journaliste français Nicolas Beau a indiqué dans un récent article sur son site “Mondafrique” que Brahem “planifiait, avec l’appui des Emirats Arabes Unis, d’écarter définitivement de la vie politique tunisienne les islamistes du mouvement Ennahdha, pourtant arrivés en tête aux dernières élections municipales et qui, depuis les Présidentielles de 2014, ont conclu un pacte avec le président tunisien”.

Il a exhorté, lors de cette visite, les unités de sécurité à plus d’efforts et de vigilance afin de protéger le pays contre toute menace, notamment la menace terroriste, soulignant que la “sécurisation du pays contre le danger terroriste requiert une approche globale qui exige des actes plutôt que des discours”.

Il a réaffirmé à cet égard le haut degré de préparation des unités sécuritaires, notamment celles déployées dans les zones frontalières à anticiper et à faire face à toute menace…

Maintenant la question qui se pose est de savoir si Brahem a été limogé parce que Ennahdha ne voulait plus de lui. Et en poussant un peu l’analyse, on rappellera également cette annonce du porte-parole de Nidaa Tounes selon laquelle le parti était à la recherche d’une alternative au GUN actuel, ce dernier étant gouverné par Ennahdha (lire notre article)

Rappelons que Ghazi Jeribi a été nommé ministre de l’Intérieur après le limogeage par le chef du gouvernement de Lotfi Brahem de ses fonctions.