Le mouvement Nidaa Tounes aurait entamé, depuis quelque temps, des concertations avec nombre de partis politiques et personnalités nationales en vue de la formation d’une large coalition nationale de salut.

“Le mouvement a entamé ces concertations après avoir pris conscience que le gouvernement en place n’est plus un Gouvernement d’union nationale mais plutôt un gouvernement du mouvement Ennahdha”, a confié lundi 11 juin le porte-parole de Nidaa Tounes, Mongi Harbaoui à l’agence TAP.

“Les récentes nominations dans plusieurs postes de décision de l’Etat en sont la preuve. Ces nominations ne font que renforcer le positionnement du mouvement Ennahdha et servir ses intérêts”, s’inquiète Harbaoui.

“La situation économique et sociale en Tunisie est en chute libre. C’est pourquoi il est devenu plus qu’essentiel de former cette coalition pour juguler ces crises”, a-t-il poursuivi.

Lors des réunions du Document de Carthage 2, Nidaa Tounes avait réclamé un changement radical du gouvernement en place, y compris de son président, alors qu’Ennahdha avait proposé de maintenir le gouvernement en place et d’en opérer un remaniement partiel.

Rappelons que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, avait décidé le 28 mai 2018 de suspendre les concertations autour du Document de Carthage II face au différend qui persiste autour du 64e point de ce document qui concerne le sort du gouvernement de Youssef Chahed.

A rappeler également l’allocution télévisée chef du gouvernement, Youssef Chahed, le 29 mai 2018, dans laquelle il avait directement mis en cause le directeur exécutif du mouvement Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Essebsi, d’être la cause de la destruction du parti, ce qui a contraint un grand nombre de ses militants et compétences de le quitter.