La cérémonie de mise à l’eau du patrouilleur militaire “Kerkouane”, destiné à l’armée de mer, s’est déroulée mardi 8 courant au port de pêche de Sfax.

Ce navire a été construit par la Société de constructions industrielles et navales (SCIN) dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de la Défense nationale.

Il s’agit du troisième navire construit par la SCIN après le patrouilleur “Istiqlel” en 2015, et l'”Utique” livré à l’armée nationale en mars 2018, selon le chef d’état-major de l’armée de mer, le contre-amiral Abderraouf Atallah lors de la cérémonie de mise à flot du patrouilleur.

Construit par des compétences totalement tunisiennes, ce patrouilleur est le fruit d’une collaboration entre des officiers de l’armée de mer et des ingénieurs de la société SCIN, a-t-il ajouté.

“Ce partenariat fructueux vient marquer l’amorce du développement de l’industrie navale en Tunisie”, a, de son côté, déclaré le directeur général de la société SCIN, Ouassim Koubaâ.

Construit conformément aux standards internationaux en matière de qualité, de sécurité, d’efficacité et de stabilité, ce navire a subi tous les essais techniques nécessaires par des bureaux d’étude avant sa mise à flot, a-t-il tenu à préciser.

“Au lieu d’importer de tels engins, il semble préférable de compter sur les compétences tunisiennes”, a-t-il souligné.

“Cela va permettre d’économiser de la devise, d’employer des ressources humaines tunisiennes et de dynamiser les activités y afférentes”, a-t-il souligné, formant l’espoir de voir les autres départements d’Etat emboîter le pas du ministère de la Défense nationale et opter pour ce modèle de partenariat participatif.

Lancé en 2012, le programme de partenariat entre le ministère de la Défense nationale et la société de constructions industrielles et navales est “très ambitieux”, avait affirmé le ministre de la Défense nationale, Abdelkarim Zbidi, lors de sa visite en décembre 2017 aux bases aérienne et navale de Sfax.

Selon lui, “les patrouilleurs construits par SCIN sont conformes aux normes internationales en matière de qualité et de sécurité”.

Ce partenariat permet de réduire les coûts de 60% en comparaison avec les prix proposés par des entreprises étrangères, avait-il précisé.