Les renseignements qataris, émiratis, turcs et israéliens agissent en terrain conquis en Tunisie depuis 2011. Rendons grâce à la «Révolution» de la liberté et de la dignité !  

Une «révolution» qui a dépossédé le pays de sa dignité et de sa liberté et a donné la parole aux traîtres et aux vendus pour faire la propagande de la guerre en Syrie et légitimer l’existence d’une nouvelle culture : celle du terrorisme et des appels au djihad, et la propagation des mafias qui se nourrissent les unes des autres (celles des trafics d’armes, de la drogue et de l’économie parallèle).

400, c’est le chiffre officiel annoncé par Fatma Msseddi, députée Nidaa Tounes, intervenue en son propre nom à l’occasion d’un workshop organisé par le Centre international des études stratégiques, sécuritaires et militaire (CIESSM) et qui s’est étalé sur deux jours.

Des vérités effrayantes ont été dites à l’occasion et par la députée et par des intervenants sécuritaires ainsi que par des représentants de pays arabes et africains.

Le thème du Workshop ? «Le retour des terroristes de Daech après l’achèvement de leurs missions destructrices et leurs défaites en Syrie et en Irak».

400 espions, ce n’est peut-être que le sommet de l’iceberg, mais leur nombre doit être beaucoup important que cela : des attachés culturels, des attachés économiques, des journalistes, des entrepreneurs et autres qui couvrent leurs activités de renseignements par des professions tout à fait «respectables».

Badra Gaaloul, présidente du CIESSM, lors d’une conférence de presse organisée vendredi 27 avril, a fait part des recommandations issues des deux journées de réflexion.

Deux journées très riches en informations que nous synthétiserons plus tard dans un article dédié.

Après réflexion, les participants qui ont tous pointé du doigt, dans leurs interventions, les Frères musulmans et leurs représentants dans notre pays, les pays limitrophes et l’Afrique subsaharienne dans l’instabilité sécuritaire et les actes terroristes qui y sont perpétrés, ont recommandé ce qui suit :

– appeler à une condamnation franche des Frères musulmans pour leur implication dans les dossiers de terrorisme et des réseaux organisant les envois des djihadistes en Irak et en Syrie ;

– réduire l’interventionnisme qatari et turc dans la région MENA et au Sahel et condamner leur participation criminelle dans l’acheminement des terroristes vers des pays tiers et leur retour en Libye et en Afrique subsaharienne ;

– criminaliser les Etats et les organisations internationales compromises dans le développement du terrorisme et sa propagation dans les pays touchés par ce phénomène (consensus des participants sur les responsabilités turques et qataris en la matière) ;

– renforcer les capacités des forces militaires et sécuritaires nationales pour réduire l’interventionnisme étranger dans nos régions ;

– appliquer les lois promulguées dans le cadre de la lutte antiterroriste et particulièrement celles en rapport avec le retour des terroristes djihadistes des pays en guerre ;

– mettre en place de mécanismes pour des partenariats plus efficients entre les institutions sécuritaires des pays nord africains et de l’Afrique subsaharienne ainsi que l’unification su système d’information des pays précités pour faciliter la détection des mouvements des djihadistes revenant des pays en guerre et identifier les compagnies aériennes impliquer dans ce trafic ;

– créer un observatoire de prévention contre le terrorisme au sein du Centre international des études stratégiques, sécuritaires et militaires ;

– promulguer des lois autorisant l’usage de l’information sécuritaire en tant que preuve dans les crimes terroristes, ce qui permettra de juguler le phénomène ;

– appeler les Banques centrales à dévoiler les opérations de financement étranger des organisations et associations caritatives soupçonnées d’alimenter les besoins en réseaux de voyage de terroristes et de blanchiment d’argent et faire comparaître tous ceux qui ont été impliqués de près ou de loin dans ces opérations et ceux qui ont couvert ces opérations ;

– mettre fin à la couverture des activités criminelles de certains partis bénéficiant de l’immunité et par-là même agissant en tout impunité ainsi que celle des associations et des personnes soutenant les activités terroristes ;

– criminaliser le blanchiment du terrorisme dans les médias et poursuivre pénalement tous ceux et celles qui adoptent des positions justifiant les actes terroristes pour garantir la réussite des stratégies pour la lutte antiterroriste ;

– édifier des établissements pénitentiaires destinés spécifiquement aux terroristes revenant des pays en guerre pour éviter tout contact avec les détenus de droit commun et leur endoctrinement par des esprits formatés.

Des recommandations sommes toutes existant dans toutes les stratégies mises en place pour la lutte contre le terrorisme dans notre pays.

Qu’est-ce qui cloche dans ce cas ? C’est l’absence d’une réelle volonté politique d’agir contre tous les acteurs des activités terroristes commençant par l’endoctrinement jusqu’aux actes terroristes et passant par les financements via les associations caritatives. C’est ce qu’on appelle un crime d’Etat !

La Tunisie, terre de paix et de sérénité jusqu’en 2011, un pays où il faisait bon vivre, malgré tous les problèmes d’ordre socioéconomique ou encore politique, est devenue, depuis, une terre hallal pour les terroristes et les espions du monde entier !

Elles sont belles les pseudo-révolutions lorsqu’elles sont récupérées par les vendus, les opportunistes et les traitres !

A.B.A