La promotion de la santé publique, la réforme de l’enseignement et la lutte contre la corruption ont été les principales recommandations du 2ème congrès national des mouvements sociaux tenu du 30 mars au 1er avril 2018 à Sousse.

Dans la déclaration de clôture, les congressistes ont souligné leur soutien au mouvement des jeunes médecins qui défendent, selon un communiqué rendu public, le secteur de la santé publique.

La même source a signalé l’absence d’un programme réel de réforme de l’enseignement en Tunisie ce qui a provoqué plusieurs crises au sein de l’école publique estimant que l’Etat, sous prétexte de vouloir renforcer le partenariat public-privé, est en train de soutenir la privatisation de l’enseignement.

Les participants ont, en outre, dénoncé l’absence d’une vision claire pour la réforme de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique alors que le chômage des jeunes diplômés ne cesse de croître et les initiatives de recherche scientifique n’avancent pas.

Par ailleurs, les congressistes ont souligné la nécessité de lutter efficacement et sérieusement contre la corruption réaffirmant leur soutien à tous les mouvements qui militent pour lutter contre ce phénomène.

Les participants au congrès ont signalé que le discours officiel du gouvernement appelant à lutter contre la corruption n’a pas été suivi par des mesures concrètes et efficaces pour éradiquer ce phénomène qui menace l’économie du pays et la stabilité sociale.

Les mouvements sociaux ayant participé au congrès ont aussi souligné leur attachement au système de l’économie sociale et solidaire estimant qu’il s’agit d’un alternatif économique capable de lutter contre les politiques de pillage et d’appauvrissement étant donné que c’est un système participatif basé sur la production réelle des richesses et l’égalité de partage des ressources.

Le congrès a été aussi une occasion pour examiner les moyens de promouvoir les actions des mouvements sociaux estimant qu’ils sont les piliers de lutte civile pacifique contre les choix du néolibéralisme louant les efforts de la coordination nationale des mouvements sociaux dans le renforcement du réseautage.

Dans ce contexte, les participants ont appelé à la création de cadres organisationnels nationaux, régionaux et locaux et à l’ouverture davantage sur les composantes de la société civile pour un mouvement social plus efficace et plus influent.

Organisé à l’initiative du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux en collaboration avec la coordination nationale des mouvements sociaux, le 2ème congrès des mouvements sociaux en Tunisie a enregistré la participation de plusieurs acteurs de la société civile des différentes régions du pays outre la participation d’un mouvement social marocain et ce, pour illustrer l’union des mouvements sociaux maghrébins.