Le projet ” Mobilité des jeunes, sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté rurale “, initié en mars 2015, avec un budget de 2,5 millions de dollars, a permis la création de 49 petites et moyennes entreprises agricoles qui ont généré 150 emplois directs et 400 emplois indirects dont 53% concernent des femmes, c’est ce qui a été annoncé mercredi, à Tunis, par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Selon un communiqué publié par la FAO, jeudi, ont bénéficié de ce projet, 19 jeunes promoteurs (8 hommes et 11 femmes), 5 sociétés de services agricoles et 1 groupement de développement agricole et de la pêche dans la région du Sud-est de la Tunisie (Médenine, Tataouine et Gabès).

Pour la région du Nord-Ouest (Béja, Jendouba, Le Kef et Siliana) les promoteurs bénéficiaires sont constitués de 24 jeunes (12 hommes et 12 femmes) et d’un groupement de développement agricole.

Initié à l’initiative de la FAO, en collaboration avec l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA), vise à créer des opportunités d’emplois dans le secteur agricole comme alternative à la migration des jeunes.

Les études préliminaires conduites ont permis de mieux comprendre la corrélation entre la pauvreté en milieu rural et la migration. Le projet vise à appuyer et à renforcer les capacités de jeunes tunisiens qui vivent en milieu rurale à créer de nouvelles opportunités d’emploi.

Environ 50% de ces entreprises ont bénéficié d’un appui de la Diaspora par le biais d’un engagement signé. Cette implication de la diaspora dans l’appui à l’investissement des projets agricoles représente un des aspects innovants du projet.

Sur le plan du renforcement des capacités, le projet a formé 50 jeunes promoteurs dans des domaines techniques tels que la fabrication de fromage, les techniques d’emballage, la gestion de l’exploitation agricole, l’élevage apicole et la sécurité sociale. Les résultats comptent aussi la mise en œuvre de mécanismes innovants pour la création d’emplois directs et indirects dans le milieu rural comme alternative à la migration.

Il a aidé à la professionnalisation du métier d’accompagnateur spécialisé en création d’entreprises agricoles et en gestion d’exploitation agricole à travers des appui directs et coaching de proximité qui a abouti à l’élaboration d’un ” Référentiel de l’accompagnateur en création d’entreprise et en gestion d’exploitations agricoles ” et d’une boite à outils. Ces outils permettront d’améliorer la qualité de la prestation de l’accompagnement.

Mr Michael Hage, Représentant de la FAO en Tunisie a souligné l’objectif premier de ce projet qui est de créer des opportunités d’emplois comme alternative à la migration pour les jeunes des zones caractérisées par des taux de migration élevés. Les réalisations du projet s’inscrivent au niveau de l’appui de la FAO pour une meilleure intégration de la migration dans le développement rural et les actions de développement.

Il a rappelé que pour l’horizon 2030 ” la migration a été officiellement reconnue comme une priorité au niveau de l’Objectif de Développement Durable 10 et retenu un indicateur en relation étroite avec l’objectif du projet. Il s’agit de ” faire baisser au-dessous de 3% les coûts de transfert des fonds par les migrants et éliminer les couloirs dont les coûts sont supérieurs à 5% “. L’ODD 8 fixe des objectifs par rapport à l’emploi décent pour les hommes et les femmes avec un accent particulier pour les jeunes.

La mise en œuvre des activités est le fruit d’une fructueuse collaboration et un engagement entre les différents partenaires. D’un côté les partenaires institutionnels, le Gouvernement tunisien, le Ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, le Ministère de la Jeunesse et le Ministère de l’Emploi. D’un autre côté les organisations de la société civile engagées dans les domaines de la migration et de l’emploi des jeunes.