“Le Système de billetterie électronique de la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) entrera en exploitation vers la fin de l’année 2018 et permettra d’améliorer la qualité des services offerts aux voyageurs”. C’est la promesse faite, mardi 19 décembre, par le ministre du Transport, Radhouane Ayara.

Répondant à une question du député Imed Daïmi, concernant le retard accusé dans l’entrée en exploitation de ce projet initialement prévue pour juillet 2015, Ayara a expliqué que “ce retard est essentiellement dû au temps consacré à l’étude de financement du projet et à l’octroi de la garantie de l’Etat (2 ans et 8 mois), mais aussi à la phase de préparation de l’infrastructure nécessaire qui s’est étalée sur 1 an et 7 mois et à la lenteur des procédures d’acquisition de certains équipements techniques”.

Mais ce n’est pas tout, le ministre a également mis en cause le temps pris pour le traitement de la demande de remboursement des intérêts de retard adressée par le fournisseur et des réserves émises par les services du ministère au sujet de certains équipements informatiques livrés par le fournisseur.

“Le ministère de Transport a envisagé une série de mesures visant à accélérer l’achèvement du projet, dont l’accélération du traitement du dossier de remboursement du fournisseur, l’accélération des opérations d’acquisition des équipements relatifs aux réseaux d’échanges d’information et de billetterie automatique et la fixation d’un nouveau calendrier avec le fournisseur pour la livraison des équipements nécessaires”, a-t-il souligné.

Concernant le deuxième volet de la question du député relatif à l’intégration tarifaire et au système unique de billetterie que le député assimile à une tentative de camoufler l’échec de finaliser le premier projet, Radhouane Ayara a répondu: “une commission de suivi de la réalisation du projet d’intégration tarifaire sur le Grand Tunis a été mise en place, et des formations sur les techniques d’intégration des systèmes tarifaires ont été dispensées au profit des cadres du ministère et des administrations concernées”.

Le ministère du Transport s’emploie actuellement à mettre en place l’équipe de travail qui sera chargée du suivi continu de ce projet, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs annoncé le lancement, prochainement, de l’élaboration du cahier de charges relatif à ce projet ainsi que d’une étude sur les tarifs intégrés au niveau du Grand Tunis, qui permettra de clarifier les options à retenir dans le cadre de ce projet.

Le ministère prépare également, selon le ministre, le lancement d’une étude stratégique sur les systèmes de transport intelligent; laquelle étude sera financée par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre de la convention d’assistance technique conclue entre le ministère et l’AFD et permettra de fixer les orientations stratégiques futures des systèmes de transport en Tunisie.

En outre, un appel d’offres relatif au système de tarification du Réseau ferroviaire rapide (RFR) au niveau du Grand Tunis sera lancé dès l’achèvement du cahier de charges y afférent, afin que ce système soit prêt à l’exploitation avec le démarrage de ce réseau.

Pour Radhouane Ayara, le projet d’intégration tarifaire et du système unique de billettique avance dans la transparence totale et qu’il ne s’agit aucunement d’une tentative de camoufler les retards accusés par le premier projet relatif au Système de billetterie électronique de la Société des Transports de Tunis mais qu’il est au contraire, une continuité logique de celui-ci.