La société britannique “Nur Energie”, spécialisée en énergies renouvelables, projette de construire, à Rjim Maâtoug (gouvernorat de Kébili), une centrale de production de l’électricité à partir de l’énergie solaire.

Cette centrale solaire, qui sera aménagée sur une superficie de 25.000 hectares, sera la plus grande au monde avec une capacité de production de 4.500 mégawatts d’électricité destinée à l’export, a indiqué Daniel Ritch, coordinateur technique de la société Nur Energie.

Il a ajouté, lors d’une conférence de presse à Kébili, que des experts britanniques et tunisiens procèderont, jeudi, à la prospection du site du projet. Les études de faisabilité se poursuivront sur une année et le démarrage des travaux est prévu début 2019, a-t-il estimé.

Le projet, dont le coût global atteindra environ 20 milliards d’euros, permettra de fournir près de 20 mille emplois dont 1.500 directs et de faire participer pas moins de 700 entreprises aux travaux d’aménagement, a souligné la même source.

Le projet sera réalisé en trois étapes : la construction d’une centrale solaire thermodynamique (CSP) à Rjim Maâtoug, le raccordement de la centrale principale à des stations à Gabès et Menzel Jemil (Bizerte) et l’installation d’une ligne électrique terrestre et maritime pour relier la centrale du Sahara tunisien au réseau européen d’électricité. La transmission de l’énergie électrique sera assurée via 3 câbles sous-marins de haute tension vers Malte, l’Italie, et la France. L’électricité transmise par ces câbles sera ensuite redistribuée vers la Grande-Bretagne.

Les promoteurs du projet se sont dit prêts à faire bénéficier, la Tunisie, gratuitement, d’une partie de la production d’électricité du projet qui lui apportera des gains d’une valeur de pas moins de 300 MDT par an et fera de la Tunisie le plus grand exportateur d’énergie solaire dans la région.

A rappeler que l’idée du projet, dénommé “TuNur”, a été proposée par la société britannique “Nur Energie” depuis 2012 lorsqu’elle avait déposé une demande d’autorisation auprès du ministère de l’Energie mais depuis aucune avancée n’a été enregistrée. Les discussions autour de ce projet ont été reprises au mois de mars dernier.