SONEDE : Mosbah Helali promet un été “tranquille” dans l’approvisionnement en eau potable

L’approvisionnement en eau au cours de la saison estivale 2017 se déroulera dans de meilleures conditions que celles de l’été 2016, même des problèmes d’approvisionnement pourraient toucher certains gouvernorats tels que Gafsa, Tataouine et Médenine. C’est ce qu’a indiqué Mosbah Helali, PDG de la SONEDE (Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux), dans une interview accordée à l’Agence TAP.

Pour cet été, “nous avons mis en place un programme pour faire face aux besoins de consommation en période de pointe”. Il consiste en l’extension du réseau et le renforcement des ressources en eau, en procédant à de nouveaux forages dans toutes les régions du pays, en mettant en place un réseau de nouvelles canalisations, des stations de pompage.

Depuis septembre 2016, 120 millions de dinars ont été investis dans 139 systèmes hydrauliques pour l’été 2017, outre les grands projets réalisés par la SONEDE.

Concernant les trois gouvernorats de Gafsa, Tataouine et Médenine, les ressources en eau sont insuffisantes et ont atteint leurs limites, étant donné que toutes les ressources disponibles ont été déjà mobilisées. C’est pour cette raison qu’au cours de la période de pointe de la consommation en été, il pourrait y avoir des perturbations dans l’approvisionnement en eau et même un rationnement de l’eau notamment au courant de la nuit, dans ces régions, a t-il précisé.

La SONEDE, qui compte 2,8 millions d’abonnés, a produit 660 millions de m3 d’eau en 2016, contre 645 millions de m3 en 2015. Les 15 millions de m3 additionnels sont le résultat de nouveaux forages effectués dans tout le pays, vu la baisse du niveau des barrages (l’apport des précipitations n’a pas dépassé 42% de la moyenne annuelle).

Les coupures d’eau vont se poursuivre au rythme des travaux d’extension du réseau

Interrogé sur la fréquence des coupures d’eau dans plusieurs régions du pays, le PDG de la SONEDE a expliqué qu’en fait il y a deux types de coupures. Primo, celles programmées en raison d’interventions de la société pour étendre le réseau et faire de nouveaux raccordements. A ce niveau, “nous avons choisi de signaler systématiquement les coupures programmées qui vont se poursuivre à l’avenir, au rythme des travaux d’extension du réseau”.

Secundo, il y a les pannes techniques impromptues, “la société, qui gère 52.000 kilomètres de canalisations et 1.400 systèmes hydrauliques, doit faire face à plus de 15 pannes par jour sur tout le territoire, de la République”.

Le premier responsable de la SONEDE estime que le nombre de pannes enregistrées est au-dessus de la moyenne, comparativement à des pays d’un niveau similaire.