La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, exhorte, depuis Glasgow en Ecosse (Royaume-Uni), la communauté internationale à donner la priorité aux travaux visant à fixer un objectif international d’adaptation aux changements climatiques et à prévoir les mécanismes nécessaires d’appui aux pays en développement afin de les aider à mettre en œuvre leurs programmes nationaux d’adaptation aux changements climatiques, conformément à l’article 7 de l’Accord de Paris.

Présidant la délégation tunisienne participant à la 26e conférence des Parties (COP26), qui se tient du 1er au 12 novembre à Glasgow, la ministre tunisienne a réitéré l’attachement de la Tunisie à mettre en œuvre ses engagements en faveur de la protection du climat, conformément à l’Accord de Paris sur le climat.

Elle a rappelé que la version actualisée de ces engagements exige une réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, au lieu des 41% précédemment spécifiés.

Elle a également souligné que la mise en œuvre des engagements nationaux en matière de climat exige la mobilisation des financements décidés lors de la Conférence de Copenhague de 2009 sur les changements climatiques et la fixation d’un nouvel objectif financier post-2025, outre le renforcement du soutien technologique et des capacités propres des pays en développement.

Rappelons qu’en 2009, les pays développés ont pris l’engagement de mobiliser 100 milliards de dollars de financements climat en faveur des pays en développement en 2020. Cet objectif a ensuite été prolongé pour chaque année de 2020 à 2025. Mais, selon le dernier rapport de l’OCDE, cette aide s’élève à 79,6 milliards de dollars en 2019.

La COP26 verra le démarrage des délibérations sur le nouvel objectif financier post-2025.

Chikhaoui a par ailleurs estimé que le respect des engagements nationaux en matière de climat nécessite également un accord sur les procédures institutionnelles et opérationnelles à mettre en œuvre et l’application de l’article 6 de l’accord de Paris.

L’article 6 de l’Accord de Paris prévoit des mécanismes autorisant chaque pays à réaliser des échanges de réductions d’émissions afin d’atteindre son objectif national de réduction d’émissions (ou CDN). Une décision doit être prise pour que ces mécanismes deviennent opérationnels. L’article 6 est le seul sur lequel les négociations lors des COP24 et COP25 n’ont pas permis d’aboutir.