L’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP) a décidé de remettre en service sa page institutionnelle sur Facebook “pour garantir le minimum d’informations relatives aux données personnelles”.

Le 21 avril 2021, le président de l’INPDP, Chawki Gaddes, avait indiqué à l’agence TAP que l’Instance a désactivé sa page Facebook et utilise son site web pour publier ses informations.

Dans un communiqué publié samedi 3 juillet sur sa page Facebook, le président de l’INPDP a expliqué que l’instance a décidé de réactiver sa page après une évaluation des différents aspects de la situation et suite à une réflexion approfondie concernant le recours aux réseaux sociaux. Le réseau Facebook étant devenu un outil incontournable de communication publique en Tunisie avec quelques huit millions de comptes pour une population de douze millions d’habitants, lit-on dans le communiqué.

L’Instance publiera sur sa page Facebook des liens vers des pages institutionnelles en relation avec la protection des données personnelles en Tunisie et à l’étranger.

La page Facebook de l’INPDP servira à informer le public des communiqués que l’Instance publiera à l’intention du public ou des avertissements qu’elle aura à faire concernant des violations constatées des normes de protection.

La page Facebook de l’Instance ne permettra plus aucun commentaire de la part des visiteurs, avertit le communiqué.

L’Instance appelle toutes les structures publiques et privées à adopter les mêmes mesures protectrices des données personnelles qui permettent de respecter l’article 24 de la constitution, la convention 108 du Conseil de l’Europe et les dispositions de la loi organique numéro 2004-63.

Par ailleurs, l’Instance appelle le public tunisien à réduire leur activité sur Facebook et les réseaux sociaux et ainsi protéger leur vie privée.

“Ce sont là des réseaux qui sont régies par des lois étrangères non conformes aux normes nationales de protection. C’est pourquoi l’Instance, dans une jurisprudence constante s’est toujours déclarée incompétente pour statuer sur les recours qui lui parviennent concernant les violations constatées sur ces réseaux”, souligne la même source.