Selon l’administration et les professionnels en charge du secteur touristique, le retard qu’accuse la Tunisie en matière de vaccination contre le coronavirus peut compromettre la prochaine saison touristique si rien n’est fait pour l’accélérer, et surtout pour en faire bénéficier en priorité le personnel du secteur.

Voici trois déclarations faites ce sens qui méritent d’être évoquées.

La première, qui date du 30 mars 2021, émane du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar. Pour lui, la reprise du tourisme ne se fera que si la Tunisie est une destination “safe”. Et que « les pays émetteurs n’envoient pas leurs concitoyens à n’importe quel pays, mais à des destinations où ils sont sûrs qu’ils seront en sécurité au niveau sanitaire ».

Au niveau marketing, il a soutenu que « les tour-opérateurs veulent savoir nos conditions avant de programmer la Tunisie ».

Pour sa part, la présidente de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), Dorra Miled, a déclaré que « nos voisins ainsi que les destinations concurrentes, contrairement à la Tunisie, ont largement accéléré leur vaccination ». Elle a précisé que « par conséquent, nous serons la dernière destination à laquelle va penser le touriste parce que, aujourd’hui, il y a dans le monde une volonté de privilégier les destinations qui ont vacciné une part importante de leur population ».

Pour y remédier, elle propose de faire figurer dans les catégories prioritaires dans la vaccination les personnes qui sont en contact direct avec les touristes.

De son côté, Jabeur Ben Attouch, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), indique qu’«on ne peut pas relancer le secteur tant que la vaccination n’a pas pris son envol et tant que le taux minimum de vaccination estimé n’est pas atteint ».

A signaler que la haute saison commence, traditionnellement, à partir de la deuxième moitié du mois de juin. Il faut donc espérer une vaccination massive d’ici date.

Abou SARRA