Dans le cadre du projet IRN (International Research Network) Epistémuse , le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (CMAM) “Ennejma Ezzahra” organise les 10 et 11 septembre 2020 (changement possible des dates selon les conditions sanitaires dans le monde) un colloque international consacré à la musicologie francophone et la circulation des savoirs dans un contexte multiculturel.

Il s’agit de la 5ème rencontre de ce réseau IRN qui questionne l’évolution des pratiques musicologiques, leur écosystème et le rôle véhiculaire et/ou hégémonique de la langue dans la production scientifique.

Selon un document du CMAM, partenaire dans le projet Epistémuse, le traitement de cette question s’articulera autour de plusieurs points portant entre autres sur l’évolution générale des pratiques musicologiques francophones abordant les musiques non-occidentales, en mettant l’accent sur les orientations actuelles ainsi que sur l’intérêt humaniste francophone vers les musiques non-européennes à partir du XVIe siècle., dans l’objectif de développer des théories universalistes.

La rencontre sera également une occasion pour s’arrêter sur les facteurs historique et historiographique de la mise en place au XIXe siècle. d’une Histoire Universelle de la musique, où la Musique Occidentale serait la plus évoluée, sur la progression des pratiques musicologiques francophones issues de la musicologie comparée, de l’ethnomusicologie ou de la musicologie générale ainsi que sur la pratique de la musicologie francophone dans les pays partiellement francophones, notamment au sein de l’écosystème scientifique et pédagogique du Maghreb et du Moyen Orient (départements, laboratoires de recherche, associations musicologiques, sources de financement, structures d’édition, mécanismes de publication, etc.)

Le projet IRN (International Research Network) Epistémuse a pour ambition de fonder le premier réseau international de chercheurs et chercheuses travaillant sur l’histoire, l’historiographie et l’épistémologie de la musicologie, envisagée dans son acception la plus large, telle qu’elle est et fut pratiquée dans l’espace francophone. Les partenaires du projet recouvrent une partie représentative des pays où la musicologie est pratiquée en langue française au sein de structures institutionnelles (Belgique, France, Liban, Québec et Tunisie).