La cérémonie de clôture du projet onusien “la musique moteur de développement durable” a été organisée, mercredi, au Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM), Ennejma Ezzahra, à Sidi Bou Saïd, en banlieue de Tunis.

Ce projet étalé du 1er avril au 30 juin, est soutenu par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Réalisé en partenariat avec le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, à Rabat, avec l’appui du ministère des Affaires Culturelles, le projet bénéficie de financements alloués par le ministère fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ).

D’après le texte de présentation, ce projet “consiste en l’accompagnement de projets musicaux prometteurs de différentes régions de la république à travers un encadrement artistique et managérial.” L’objectif étant de mettre en place d’une plateforme digitale qui présente les mangers aussi bien que les artistes et leurs projets. Cette plateforme est conçue pour recevoir de nouveaux venus et constituer un réseau parmi les mangers et les artistes musiciens, dans une prochaine étape.

Les difficultés entravant la pratique musicale en Tunisie ont été au centre d’une rencontre de réflexion autour du même thème, “la musique moteur de développement durable”, organisée en cette journée du mardi.

Les participants sont revenus sur les raisons qui empêchent l’expansion de cet art pour en faire une véritable industrie et un moteur pour l’économie nationale. Ils ont jugé que les problèmes dans le secteur de la musique se rapportent à l’infrastructure et à la difficulté de contacter les créateurs qui résident dans les régions.

L’adoption d’un cadre législatif qui organise le secteur était également au centre des discussions. Les intervenants ont rappelé le projet de loi relatif à l’artiste et aux métiers artistiques, toujours en suspens.

Hamdi Makhlouf, musicologue et universitaire, a révélé des raisons qui se rapportent au manque des moyens financiers pour les projets musicaux. Il a aussi estimé “un manque de volonté politique pour promouvoir le secteur culturel qui se traduit essentiellement dans le budget assez limité et l’absence d’une politique culturelle assez claire.

Il est intervenu en sa qualité de formateur et membre du comité de jury du projet “la musique moteur de développement durable” mis en oeuvre par Altissimo consulting. Ce cabinet de conseil spécialisé en ingénierie culturelle est dirigé par Mourad Sakli, musicologue et ancien ministre des Affaires Culturelles.

Début mars dernier, le Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb dont le siège est à Rabat (Maroc) avait lancé un appel à propositions qui s’inscrit dans le cadre de la consultation pour des services de mise en Å“uvre d’activités prévues pour le projet en question. Cette consultation était ouverte à tous les fournisseurs nationaux et internationaux légalement constitués, capables de fournir les biens demandés. L’objectif était de recevoir des propositions cachetées pour la fourniture de prestations de services pour l’UNESCO.

Notons que le projet “la musique moteur de développement durable” est également présent au Maroc, depuis 2018, sous l’appellation “la Musique comme moteur de développement durable au Maroc”.