2 000 milliards de dollars américains. Ce serait, selon les calculs de la CNUCED, le manque à gagner par an pour l’économie mondiale.

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) souligne que le commerce illicite concerne la contrebande, la contrefaçon, le trafic d’êtres humains ou encore d’espèces sauvages.

Alors, l’organisation onusienne s’interroge justement sur les moyens à mettre en place pour combattre ce fléau qui, de toute évidence, freine le développement mondial à bien des égards.

C’est pour ce faire que la CNUCED et la TRACIT (Transnational alliance to combat illicit trade) organisent, les 3 et 4 février 2020, un forum au Palais des Nations à Genève.

Selon nos confrères du Lematin.ma du Maroc, citant un document de la CNUCED, «… il s’agit d’une plateforme d’échange pour encourager le dialogue entre les représentants des Etats membres, les experts et les observateurs non gouvernementaux. Objectif : partager leurs expertises, promouvoir la coopération internationale dans l’application des lois, coordonner les ressources et veiller à ce que les pays soient adéquatement équipés pour atténuer le trafic illicite».

Au passage, on espère que la Tunisie sera représentée à ce forum, tant ce phénomène frappe notre économie…

Car, explique un communiqué du secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi, «le commerce illicite met en danger tous les aspects du développement et les 17 objectifs de développement durable des Nations unies. Ce qui représente une triple menace pour le financement du développement : évincer l’activité économique légitime, priver les gouvernements de revenus pour investir dans les services publics vitaux et augmenter les coûts de réalisation des ODD».

En termes de chiffres, le commerce illicite draine environ 3% de l’économie mondiale, mais “serait encore plus important au Brésil, en Italie et au Canada“.

Et ce n’est pas tout. L’organisation onusienne indique également le commerce illicite «… met en danger aussi bien les êtres humains que les animaux». Il touche plusieurs secteurs d’activité, notamment la santé publique causant plus de 100.000 décès par an en Afrique subsaharienne, par exemple, à travers l’utilisation de médicaments antipaludiques de qualité inférieure ou contrefaits.