Le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a déclaré, mardi 12 mars, que “justice a été rendue”, et ce en réaction au retrait de la Tunisie de la “liste grise des juridictions non-coopératives en matière de fiscalité des entreprises” par l’Union européenne.

Lors de la séance plénière consacrée à la discussion d’un accord de crédit pour l’appui aux réformes dans les secteurs bancaire et financier, Chalghoum a estimé que l’inscription par l’Union européenne de la Tunisie sur la liste noire et ensuite sur la liste grise des paradis fiscaux était “une injustice”.

Il a affirmé que “ce retrait reflète l’engagement du gouvernement tunisien et son travail sérieux visant à rectifier la situation”, soulignant “les efforts déployés pour sortir également, de la liste du GAFI des pays fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme”.

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Rappelons que le 5 décembre 2017, le Conseil européen avait annoncé une liste noire de 17 pays, dans laquelle figure la Tunisie, qu’il considère comme étant des paradis fiscaux. Cette liste a été adoptée par les 28 ministres des Finances européens lors d’une réunion tenue à Bruxelles.

Le 28 janvier 2018, le Conseil “Affaires économiques et financières” de l’Union européenne, réuni dans la capitale belge, avait décidé de retirer la Tunisie et 7 autres pays de la liste noire des juridictions fiscales “non coopératives” de l’UE, pour les placer dans une catégorie distincte de juridictions soumises à un suivi étroit (liste grise).