Le 31ème rapport annuel général de la Cour des comptes a pointé les faiblesses au niveau de la gestion administrative, financière et comptable de l’Union nationale des aveugles de Tunisie (UNAT).

Selon ce rapport l’UNAT n’a pas réussi à prendre en charge les personnes malvoyantes et non-voyantes en ce qui concerne, notamment, la distribution d’aides, la formation et l’octroi de microcrédits.

Le rapport dénonce le non-respect de la tenue des registres ainsi que la non publication des données relatives à la situation financière et la non remise à la cour des comptes d’un rapport annuel détaillé sur les sources de financement et les dépenses de l’UNAT qui a bénéficié d’une aide publique d’une valeur de 1,810 million de dinars au cours entre 2011 et 2017.

D’après le rapport, l’UNAT ne dispose pas d’une liste actualisée des moyens de transport qu’elle possède ni de documents sur la gestion du parc automobile, ce qui a entraîné la disparition de 14 véhicules.

Le retard accusé dans l’adhésion à la convention collective sectorielle (15 mois) a entraîné des charges supplémentaires de plus 301.000 dinars au titre des salaires de janvier 2013 à mars 2014.

La Cour des comptes souligne également que l’UNAT n’a pas respecté les conditions de recrutement, de titularisation, de promotion professionnelle et de nomination dans des postes fonctionnels, indiquant l’absence de données globales et précises sur l’octroi d’aides aux niveaux central et régional.

Des infractions ont été relevées au niveau du versement des salaires souligne, encore, le rapport qui cite des exemples d’agents qui ont perçu leurs salaires en dépit de leurs absences injustifiées.

Toujours selon le rapport, l’UNAT n’a pas coordonné avec les autorités publiques pour consacrer un taux d’au moins 1% de postes d’emploi aux personnes handicapées dans les établissements publics et privés employant plus de 100 ouvriers.

L’association de développement relevant de l’UNAT n’a pas octroyé de crédits à ses adhérents tout au long de la période s’étalant de 2015 à 2017, à cause du refus de la Banque tunisienne de solidarité (BTS) de conclure des contrats annuels en raison du non recouvrement des crédits que l’UNAT avait contractés auprès de cet établissement bancaire.