Le savoir-faire en poterie des femmes de Sejnane est, désormais, inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco).

Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l’Unesco a décidé, lors de sa 13e réunion tenue à Port-Louis (Ile Maurice), du 26 novembre au 1er décembre 2018, d’inscrire le savoir-faire en poterie des femmes de Sejnane sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, a indiqué, jeudi après-midi, la délégation permanente de la Tunisie auprès de l’Unesco, à Paris.

“Il s’agit de la première inscription pour la Tunisie sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité créée en vertu de la Convention de l’Unesco de 2003 sur la protection du patrimoine culturel immatériel”, ajoute la même source.

“Outre le rayonnement international que permet l’inscription du savoir-faire lié à la poterie des femmes de Sejnane pour la Tunisie en général et pour la région en particulier ainsi que la promotion de l’excellence de l’artisanat tunisien, l’inclusion de cet élément dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité contribuera au renforcement des mesures de sauvegarde et de valorisation de ce patrimoine”, lit-on dans un communiqué de la délégation permanente de la Tunisie auprès de l’Unesco.

Dans une déclaration à l’agence TAP, l’ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, Ghazi Gherairi, a indiqué que cette inscription du savoir-faire en poterie des femmes de Sejnane est “une reconnaissance internationale de cet élément du patrimoine immatériel tunisien”.

Et d’ajouter : “Cette inscription permet à la Tunisie d’accéder, pour la première fois, à la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité. Elle distingue par ailleurs un élément extrêmement important de notre patrimoine riche, puisque cette technique remonte à la période du néolithique et s’est adaptée jusqu’à nous parvenir dans sa forme actuelle, aujourd’hui”.

“L’Unesco a souligné le caractère social et intégré de ce processus de fabrication ainsi que son respect de l’environnement”, a-t-il dit.

A rappeler que le dossier a été soumis par la Tunisie au Secrétariat de la Convention en mars 2017.