Le nouvel itinéraire nord du tronçon de l’autoroute Bou Salem-frontière algérienne, approuvé récemment lors d’une réunion au siège du gouvernorat de Jendouba, n’est pas du goût de certains agriculteurs, investisseurs et autres habitants de la délégation de Balta-Bouaouane.

Ils considèrent que le choix du nouveau tracé est unilatéral et aura de lourdes conséquences sur les exploitations agricoles et les forêts de la région.

Dans une pétition signée et adressée au gouverneur de Jendouba, à l’Instance nationale de lutte Contre la Corruption (INLUCC) et à la présidence du gouvernement, ils appellent les autorités à renoncer au tracé nord et à adopter le tracé sud qui, selon eux, serait moins coûteux.

La délimitation du tracé de l’autoroute entre BouSalem et la frontière tuniso-algérienne a fait l’objet ces derniers mois de plusieurs réunions consultatives tenues au siège du gouvernorat, avec la participation de représentants de la société civile, des autorités régionales et locales et de l’administration centrale.

Deux parcours étaient proposés. Plusieurs habitants sont favorables à la réalisation de ce projet d’autoroute, mais d’autres s’opposent au passage de l’autoroute par les zones irriguées.

Le gouverneur de la région, Mohammed Sedki Bouaoune, a indiqué, lors d’une rencontre avec des représentants des signataires de la pétition, qu’il œuvrera, en coordination avec le bureau d’études en charge du projet, à apporter des ajustements partiels et à fournir les garanties qui assurent les droits des habitants lors de l’expropriation des terrains.

Programmée depuis des années, cette autoroute devrait contribuer au rapprochement de la région des grands pôles économiques, à l’allègement de la circulation, à l’amélioration de la sécurité routière et au renforcement des échanges commerciaux et touristiques avec l’Algérie ainsi que les autres pays du Maghreb.