“La Tunisie a franchi des pas importants en matière des droits de l’homme tant au niveau des lois qu’au niveau de l’exercice pratique”, selon Mohamed Nessour, chef de la région MENA (Moyen-Orient Afrique du Nord) au haut-commissariat des droits de l’Homme.

Dans son allocution prononcée lors de la conférence internationale organisée par l’Institut arabe des droits de l’Homme à Tunis sur le thème “Agir pour l’égalité”, Nessour a exprimé sa satisfaction pour la promotion de la culture des droits de l’Homme en Tunisie, estimant que ce pays a encore besoin de soutien international pour relever les défis économiques.

L’intervenant a mis en garde contre les politiques discriminatoires adoptées par certains pays européens où les partis politiques de droite hostiles à la migration ne cessent de se multiplier. Selon lui, ces partis exploitent le dossier de la migration pour arriver au pouvoir.

Par ailleurs, Nessour a estimé que dans certains pays arabes, la femme souffre encore de discrimination et ne bénéficie pas de l’ensemble de ses droits comme par exemple le droit à la nationalité.

Dans ce contexte, le responsable a indiqué que le haut-commissariat des droits de l’homme fournit de grands efforts pour appliquer le principe de l’égalité entre les citoyens et mettre en œuvre les conventions internationales, soulignant qu’un programme ambitieux a été lancé pour étudier la réalité des minorités religieuses en Tunisie.

De son côté, le président de l’Institut arabe des droits de l’Homme, Abdelbasset Ben Hassan, a précisé que le choix du thème de l’égalité pour cette conférence vise à examiner cette problématique dans une conjoncture marquée par la prolifération de la discrimination et de la marginalisation dans le monde.

A noter que la conférence a été organisée aux termes du 9ème forum international des ONG partenaires de l’UNESCO qui s’est tenu les 26 et 27 septembre 2018 à l’initiative de l’Institut arabe des droits de l’Homme et de l’UNESCO en partenariat avec l’agence Tunis Afrique Presse et les établissements de la radio et de la télévision nationales.

Plus de 100 organisations internationales y ont pris part.