L’ancien expert auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Kamel Idir, a appelé, samedi 29 septembre, le gouvernement à intervenir en urgence pour redresser le secteur de la santé qui est confronté à une situation grave.

Dans une déclaration aux médias en marge d’une rencontre scientifique tenue à Tunis sur le thème “Quelles solutions pour une santé pour tous?”, Idir, qui a occupé auparavant le poste d’inspecteur général de la santé publique, a appelé à la nécessité d’augmenter des prix des médicaments et à injecter de l’argent à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).

Il a également mis l’accent sur la nécessité de lutter contre la corruption dans le secteur.

Par ailleurs, il a fait savoir que la pharmacie centrale n’est pas en mesure aujourd’hui de régler ses dettes cumulées auprès des laboratoires étrangers (elles s’élèvent à 500 millions de dinars).

C’est pour cette raison, a-t-il dit, que ces laboratoires menacent aujourd’hui de réduire la quantité de médicaments destinée au marché tunisien.

La Pharmacie centrale est confrontée à de grandes difficultés financières dues à la dépréciation du dinar et à son incapacité à augmenter les prix des médicaments.

Il a également indiqué que la Pharmacie centrale doit respectivement à la CNAM et aux établissements publics 200 millions de dinars et 400 millions de dinars.

De son côté, Mohamed Aziz Ben Achour a indiqué que le secteur de la santé en Tunisie est dans une impasse, appelant à la nécessité de faire un diagnostic approfondi de la situation par les experts et les professionnels du métier.

La secrétaire d’Etat à la Santé, Sonia Ben Cheikh, a souligné que la réforme du système sanitaire est tributaire du développement des ressources humaines.

L’amélioration des services des hôpitaux publics implique la mobilisation des ressources financières nécessaires, a-t-elle noté.