A fin août 2018, le coût global de la facture énergétique en Tunisie s’est élevé à 4,235 milliards de dinars, dont le budget de l’Etat assure environ 2,700 milliards de dinars.

Le gouvernement avait révisé à la hausse le coût de cette facture à trois reprises, aux mois de février, juin et août, au vu de la hausse du prix du baril de pétrole à l’échelle internationale (72 dollars actuellement), et de la dépréciation du dinar tunisien (un dollar=2,77 dinars), selon une source gouvernementale, citée jeudi 30 août par l’agence TAP.

Pour rappel, la Loi de finances 2018 avait été fondée sur deux hypothèses: l’une concerne le prix du baril fixé à 53 dollars, l’autre le taux de change du dollar par rapport au dinar tunisien (un dollar s’échange à 2,5 dinars).

La source gouvernementale précise que l’enveloppe réservée à la subvention de l’énergie au titre du budget 2018 s’élève à 1,500 milliards de dinars, ce qui représente 62% de la facture énergétique estimée initialement dans le budget 2018 à 2,400 milliards de dinars.

Les trois ajustements sur la tarification énergétique décidés par le gouvernement durant l’année 2018 n’auraient permis de générer que 487 millions de dinars au profit du budget de l’Etat.

A préciser que le ministère de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables a mis en application, depuis l’année 2016, le mécanisme d’ajustement automatique des prix des hydrocarbures, chaque trimestre. Après analyse des cours des hydrocarbures, la décision est prise d’augmenter ou de baisser leurs prix.

La dernière décision d’augmentation des prix des hydrocarbures en Tunisie a été prise le 22 juin 2018, avec une hausse des prix de vente au public de certains produits pétroliers de 75 millimes, par litre.

A rappeler que le Fonds monétaire international avait estimé que les principales priorités pour la Tunisie, en 2018, devraient consister à accroître les ressources fiscales, à geler les augmentations salariales -sauf si le taux de croissance enregistre une hausse imprévue-, et à ajuster les prix des hydrocarbures chaque trimestre.