Lors d’une séance plénière à l’ARP, tenue mardi 5 juin, des députés ont appelé à sauver l’année universitaire et à garantir le déroulement normal des examens dans les universités.

Les réactions des députés interviennent suite à la suspension des négociations entre le ministère de l’Enseignement supérieur et l’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (IJABA).

La majorité a souligné la nécessité de reprendre les négociations afin de parvenir à un accord qui met fin à la grève administrative des enseignants universitaires relevant d’IJABA, entamée depuis le 2 février 2018.

Le député Mohamed Mahjoub a indiqué qu’il y a une unanimité autour de la légitimité des revendications des enseignants mais il a mis en garde contre le risque d’une année universitaire blanche, en cas de non déroulement des examens. La reprise des négociations entre les deux parties permettra de parvenir à résoudre la crise, a-t-il souligné.

De son côté, la députée Fatma Mseddi impute au ministère de l’Enseignement supérieur la responsabilité dans la suspension des négociations, considérant que la crise du secteur reflète une crise au niveau de la politique générale de l’Etat.

Les députés Monia Ibrahim et Imed Daimi estiment, pour leur part, que le ministre de l’Enseignement supérieur a échoué à gérer la crise que connaît le secteur et à réagir avec les revendications des enseignants.

La députée Samia Abou, de son côté, met en doute la volonté du ministère de sauver l’année universitaire, le tenant pour responsable de l’échec des négociations, notamment celles de la séance de jeudi 31 mai avec IJABA.

Le ministère de l’Enseignement supérieur avait fixé le 7 juin 2018 comme dernier délai pour les enseignants universitaires en grève avant de décider la suspension de leur salaire pour travail non accompli.

Les négociations entre le ministère et IJABA ont été suspendues après deux séances de dialogue n’ayant abouti à aucun accord.

Maintenant la position du ministère de l’Enseignement supérieur est devenue on ne peut plus délicate par la faute des députés qui semblent avoir pris fait et cause pour les enseignants grévistes. Et comble de leur inconscience, ces députés mettent en garde contre une éventuelle année blanche.