La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) dénonce, dans un communiqué, le harcèlement exercé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sur les enseignants universitaires en sit-in depuis 18 jours dans des conditions déplorables au siège de l’une des directions centrales relevant de ce département.

Selon le communiqué, les enseignants sont retenus dans le lieu du sit-in et privés de la liberté de circuler à l’intérieur et en dehors du siège de cette direction.

La LTDH condamne ces pratiques “inhumaines” et appelle l’autorité de tutelle à ouvrir les portes du siège du sit-in afin de permettre aux agents de santé d’examiner les protestataires et de secourir ceux qui en besoin de soins, estimant que le refus d’une telle intervention constitue une violation flagrante du droit à la vie et faisant porter au ministre de l’enseignement supérieur les conséquences de tels agissements.

La LTDH a également appelé le ministre de l’enseignement supérieur à respecter la liberté d’expression par des moyens pacifiques comme le rassemblement et le sit-in, estimant que la résolution des problèmes des enseignants universitaires, quel que soit leur statut, n’est possible que par le dialogue loin des pratiques abusives, des sanctions disciplinaires et du licenciement et sans porter atteinte à la dignité des chercheurs ou affamer leurs familles, lit-on de même source.

La ligue a appelé le chef du gouvernement à intervenir rapidement pour résoudre cette crise et trouver des solutions aux revendications des enseignants en sit-in afin d’éviter toute perturbation des cours dans les établissements universitaires.

Dans ce contexte, la LTDH s’est dite prête à jouer le rôle de médiateur entre le ministère de l’enseignement supérieur et les enseignants universitaires concernés afin de permettre aux négociations entre les deux parties d’aboutir à une solution.