La Villa Didon se renouvelle mais ne se répète pas. Dirigée avec passion et amour par le jeune Mehdi Loukil qui a appris le métier auprès d’un ténor de l’hôtellerie tunisienne, le grand Mongi Loukil, son père, il a réussi à faire de cette unité l’une des plus distinguées en Tunisie, qu’il s’agisse de la qualité de ses prestations ou encore de la diversification des produits offerts à une clientèle exigeante et en mal de lieux de haute facture.

Loukil gère bien son unité, qu’il s’agisse du service hôtelier ou de la restauration. Les crises traversées par le secteur touristique national depuis 2011 ne l’ont pas empêché de développer ses activités et d’élargir son champ d’intervention.

La gastronomie est l’un des produits les plus prisés à la Villa Didon parce que manger est un acte hautement social. La table est le symbole de la convivialité, une occasion de se retrouver en famille ou entre amis pour se parler, pour célébrer un événement ou encore pour parler travail s’agissant des professionnels. Une bonne table, quoi de mieux pour discuter dans la sérénité et la bonne humeur !

Et comme son nom l’indique, la Villa ne s’est pas privée de servir des dîners inspirés des recettes antiques carthaginoises tout en changeant à chaque fois d’époque, de chapitres et de thèmes.

Il faut dire que le cadre féérique de la Villa est un enchantement pour les amoureux de la nature et de la bonne cuisine. Se mettre à table face à la mer ou en admirant les lumières de la colline de Carthage, quoi de plus beau !

Philippe Boisselier, le célèbre architecte, a été séduit par ce lieu exceptionnel. C’est d’ailleurs lui qui a supervisé, entre 1999 et 2004, la décoration et la réorganisation de l’hôtel situé sur la colline de Byrsa. Inauguration au printemps 2004.

Les façades, les terrasses et le mobilier particulier (lobbies, suites et chambres en vue de mer) ont été refaits mais le clou a été le restaurant qui devient “Spoon Carthage” sous la direction du grand cuisinier Alain Ducasse. Aujourd’hui, la gastronomie figure en bonne place dans les produits les plus en vue de la Villa et chaque mois apporte son lot de nouveautés.

Ainsi, après le cycle bistronomie, cette cuisine tendance peu chère et délicieuse, voilà que le mois saint du Ramadan remet à l’ordre du jour la cuisine du terroir, soit des menus sortis tout droit des traditions culinaires tunisoises.

Pour les dames épuisées par une mobilisation quasi quotidienne dans leur cuisine, essayant de satisfaire les goûts des uns et des autres dans leurs familles, la Villa Didon leur offre l’occasion d’être servies dans un beau cadre et dans le respect des us et usages ramadanesques.

«La Cuisine, c’est l’envers du décor, là où s’activent les hommes et femmes pour le plaisir des autres…», assure Bernard Loiseau, cuisinier et homme d’affaires. Rien de plus vrai !

Mais que c’est bien lorsque ce sont d’autres qui s’activent derrière les fourneaux pour notre propre plaisir. Etre égoïste, des fois, cela rend heureux !

A.B.A