La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, rappelle aux autorités turques la nécessité de respecter l’indépendance de leur Banque centrale.

“Certains commentaires ont alerté la communauté internationale, en particulier les investisseurs sur le fait que la Banque centrale de Turquie pouvait être sous la direction, les ordres et l’influence du pouvoir”, indique la directrice du Fonds monétaire international (FMI), dans une interview accordée à l’agence Bloomberg, vendredi 25 mai 2018.

Elle précise: “quand il s’agit de politique monétaire, il est toujours souhaitable que les dirigeants politiques laissent les gouverneurs de Banques centrales faire leur travail et garantissent leur indépendance”.

Christine Lagarde réagissait à la chute de la livre turque (5% en quelques heures mercredi 23 mai 2018) et au délai d’intervention de la Banque centrale de Turquie (CBRT) jugé trop tardif. La cause serait une décision de Recep Tayyip Erdogan, en pleine campagne électorale alors qu’il a décidé d’anticiper d’un an et demi les élections présidentielle et législatives au 24 juin 2018.

Refusant une hausse des taux d’intérêts réclamés depuis plusieurs mois par les économistes, le président turc craint que la dégradation de son économie (inflation supérieure à 10%) influe sur le choix dans les urnes.