Le réseau national des associations environnementales “Faykin Li Bietna” (restons vigilants pour notre environnement) appelle le gouvernement, dans son rapport sur les droits environnementaux, à l’activation de l’Instance du développement durable et des droits des générations futures, instance prévue par l’article 129 de la Constitution de 2014, mais qui n’a toujours pas vu le jour.

A cet égard, la Fédération tunisienne de l‘environnement et du développement (TED) a présenté, depuis 2016, un projet de statut régissant la mise en place de cette instance qui “est impérativement consultée pour les projets de lois relatifs aux questions économiques, sociales, environnementales, ainsi que pour les plans de développement”, selon Slimane Ben Youssef, directeur exécutif du réseau lors de la rencontre annuelle de cette structure, tenue samedi 14 avril à Tunis.

Le projet de statut de cette instance demeure encore dans les casiers des ministères concernés, et son examen par l’ARP est retardé sine die, faute du temps et d’autres engagements, ce qui constitue, selon ses propos “une situation douloureuse et regrettable”, d’autant que le pays souffre de plusieurs problèmes environnementaux.

La création de cette Instance permettrait d’apporter plus de cohérence aux politiques sectorielles et législations adoptées par l’Etat tunisien ainsi qu’aux plans de développement.

Le rapport sur les droits environnementaux a passé en revue certains problèmes environnementaux dans le pays tels que la poursuite de la marginalisation des institutions chargées de l’environnement, lesquelles relèvent d’autres ministères, ce qui leur fait perdre leur pouvoir du contrôle.

Il s’agit également de la faiblesse des programmes de boisement, la limitation des programmes d’approvisionnement en eau en dépit de la pluralité des projets, les atteintes et préjudices portés au littorale et au bien public, la détérioration de la situation environnementale dans certains quartiers, et le risque d’apparition de certains fléaux ainsi que la modestie des plans de généralisation des énergies renouvelables dans les entreprises publiques et les logements.

Par ailleurs, Ben Youssef annonce la conclusion de l’accord de principe pour la création de l’union maghrébine des associations environnementales, rassemblant les associations environnementales opérant dans les 5 pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie).

Cette charte vise à apporter un diagnostic de la situation environnementale dans les pays du Maghreb arabe en vue de réaliser des projets mixtes, avec le concours aux bailleurs des fonds internationaux et favoriser l’échange de l’expertise, (le Maroc a pris une longueur d’avec dans ce domaine), ainsi que des expériences, à travers la tenue des rencontres dans les cinq pays du Maghreb.

Le réseau national des associations environnementales “Faykin Li Bietna”, qui a été créé en février 2017, des organisations de la société civile pour défendre les dossiers environnementaux et proposer des initiatives scientifiques permettant de surmonter les problèmes et défaillances dans ce domaine.