Le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF) a organisé, lundi 12 mars 2018, une table ronde sur le “Code des collectivités locales et l’égalité des chance entre les deux sexes”.

Intervenant à cette occasion, la présidente du CREDIF, Dalenda Larguèche, a indiqué que la tenue de cette rencontre intervient après l’adoption par la Commission d’organisation de l’administration des affaires et des agents porteurs d’armes à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) la loi organique 2018-48, portant sur le Code des collectivités locales, en annulant toute indication relative au genre social et à l’égalité ente les deux sexes.

Ce projet a fait l’objet de plusieurs discussions entre différentes parties et représentants de la société civile dans le cadre du Comité national pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la gestion des affaires locales, mais la Commission, lors de l’examen dudit projet, a annulé toute indication portant sur le genre social et l’égalité des chances entre les deux sexes.

Cette rencontre, selon Larguèche, a pour objectif de mettre en place une stratégie et un plan d’action pour insister auprès de l’ARP, avant de soumettre le projet en séance plénière pour adoption finale, afin de réintroduire les articles supprimés, et sensibiliser ainsi à l’importance du genre social dans la planification, la programmation et l’élaboration des budgets.

Pour sa part, le président de l’Instance de prospective et d’accompagnement du processus de décentralisation, Mokhtar Hammami, a déclaré que la partie gouvernementale a élaboré un nouveau texte qui sera remis en séance plénière et comportera les différents aspects d’égalité entre les sexes en matière de gouvernance locale.

Les participants à cette rencontre ont notamment souligné l’impératif que le projet du Code des collectivités locales respecte les principes mentionnés dans la Constitution tunisienne de 2014 et légalité et la parité dans la composition des conseils élus.