Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a déclaré que son département est en train d’exécuter plusieurs projets de périmètres irrigués, dont le lancement du périmètre irrigué au nord en 2019 qui sera prêt en 2024, en plus de la création d’un pôle des oasis au sud (Tataouine), moyennant des financements de l’ordre de 500 millions de dinars, outre le développement de zones intégrées et le développement des ports de pêche.

Il a expliqué, au cours d’un point de presse, tenu au palais du gouvernement à la Kasbah, vendredi 2 mars 2018, que le ministère entamera en 2019 la réalisation du projet d’intensification de l’agriculture irriguée dans les grands périmètres irrigués publics des gouvernorats du nord (Jendouba, Béja, Bizerte, Siliana, Nabeul) et celui de Sfax pour un coût de 436 millions de dinars.

Ce projet vise à améliorer le rendement des périmètres irrigués publics et les services en relation avec l’irrigation à travers l’amélioration de la gouvernance du secteur, la lutte contre la salinité des eaux, l’économie des eaux d’irrigation, le renforcement des systèmes de production et des opportunités d’accès aux marchés, explique Taieb.

Il a évoqué la création d’un pôle des oasis et des périmètres irrigués à Tataouine s’etendant sur mille hectares (ha) dont 420 ha dans les vallées entourant Remada et 580 ha dans la région de Borj Bourguiba, tout en présentant le soutien financier aux petits projets afin de renforcer l’agriculture, conformément aux besoins futurs des bénéficiaires et les productions en rapport avec l’oasis et le tourisme saharien.

Le projet comprend 20 lotissements sur une superifice de 120 ha au profit des diplômés du supérieur et des techniciens à raison d’une moyenne de 6 ha pour chaque lotissement, outre 152 lotissements sur 456 ha avec une moyenne de 3 ha pour chaque lotissement au profit des petits agriculteurs. Cette réalisation coûtera 100 millions de dinars.

Le ministère s’attelle, également, a exécuter le projet de gestion intégrée dans les zones les moins développées (2018-2024) dont le coût de la première phase s’élève à 269 millions de dinars en vue de la plantation de 20 mille hectares d’oliviers, la consolidation de la production forestière et pastorale dans les régions ciblées par ce programme et consistant en la création de 25 espaces forestiers dans huit gouvernorats.

Le projet de développement de l’agriculture intégrée dans les gouvenorats du Kef et de Kasserine d’un coût de 58,8 millions de dinars permettra d’aménager 6 périmères irrigués à El Kalaa El Khasba et d’approvisionner 15 zones en eau potable dans le gouvernorat de Kasserine et 6 autres dans celui du Kef.

Le ministère a entamé, par ailleurs, la réalisation de 9 projets de développement moyennant la somme de 572,6 millions de dinars et la répartition de ces projets sur 11 gouvernorats (Gafsa, Sidi Bouzid, Kasserine, Le Kef, Jendouba, Médenine, Gabès, Kébili, Tataouine, Sfax et Siliana).

La deuxième tranche du projet des zones intégrées a pour but d’améliorer l’infrastructure de base et de désenclaver 350 familles du gouvernorat de Kasserine et 500 autres au Kef, outre l’approvisionnement en eau potable de 805 familles dans les zones rurales du gouvernorat de Kasserine et 1045 dans les zones rurales du gouvernorat du Kef, en plus de la plantation d’arbres fruitiers sur une superficie de 2000 ha autour des lacs colinaires.

En matière de pêche, le ministère compte procéder à l’extension et l’aménagement du port de pêche de Taboulba à l’horizon 2021 moyennant une enveloppe de 53 millions de dinars.

Il s’agit également d’assurer la maintenance des ports de pêche de Sidi Mansour, Sidi Youssef, Mahdia, Skhira, Sfax, La Goulette, Kalaat Landlous, Sayada et Menzel Abderrahmen pour un montant total de 227 millions de dinars.