L’humoriste tunisien Lamine Nahdi a joué, samedi soir, son one-man-show Mekki et ZAKIA, dans la salle du Bataclan, à Paris. Après une absence de 20 ans, Lamine Nahdi renoue avec son public, dans le cadre de la première édition du festival du rire tunisien “Le dernier samedi”, créé par l’association Solid’Jerid.

Durant plus d’une heure et demie, Nahdi a bien fait rire les spectateurs de différentes tranches d’âge, avec ses mimiques et ses clins d’œil.

Si l’humoriste a été fidèle aux grandes lignes du texte original, il n’a pas manqué de critiquer la situation politique actuelle en Tunisie, à travers des improvisations applaudies par le public.

Le scénariste et réalisateur de Mekki et Zakia, Moncef Dhouib déclare à l’agence Tap que le choix a été fait pour respecter intégralement le texte original.

“Ce n’est pas un stand up lié à l’actualité, c’est une pièce indémodable, vivante”, souligne Moncef Dhouib.

Il indique que Lamine Nahdi abordera lors de son prochain one-man-show “Nmout Alik”, les problèmes auxquels est confrontée la société tunisienne. “D’ailleurs, la première sera jouée le 31 mars au Bataclan, dans le cadre de ce même festival, et l’avant première, le 24 mars, à Sousse”, annonce Moncef Dhouib, tout en précisant que le personnage principal du prochain one man show s’appelle “El Ayech”, un bouc émissaire constamment sollicité par les décideurs au pouvoir pour se sacrifier quand la situation devient difficile.

Lamine Nahdi déclare à l’agence Tap que le texte original de Mekki et Zakia a été respecté, car cette histoire d’amour qui unit ce couple est toujours d’actualité et adaptée à toutes les époques.

Nahdi a exprimé sa satisfaction de l’interaction avec le public, “qui a répondu présent dans cette salle symbolique touchée par les attentats terroristes en novembre 2015”, estime l’humoriste.

“Ce premier rendez-vous avec le rire a été donné au Bataclan victime d’attentat, tout comme la Tunisie, pour faire passer un message de paix et prôner la culture de tolérance”, déclare à l’agence Tap le président de l’association Solid’jerid, Nidhal Rassaoui. Et de préciser : “une partie des recettes du festival du rire tunisien, “Le dernier samedi” qui se poursuivra, jusqu’au mois d’avril 2018, sera réservée à l’aménagement d’une école dans le village de Chakmou, à Hammet Jerid, en Tunisie”.

Le président de Solid’Jerid indique que des négociations sont en cours avec les humoristes Jaafar Guesmi et Lotfi Abdelli pour assurer les spectacles du “dernier samedi ” des mois de février et d’avril 2018. Lamine Nahdi jouera Nmout Alik “le dernier samedi”, de mars.