Un rassemblement de solidarité avec les journalistes turcs écroués dans les prisons du régime turc a été organisé mardi devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

Convoqué par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), ce mouvement de protestation intervient en concomitance avec la visite en Tunisie du président turc Recep Tayyip Erdogan.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan entame à partir de ce mardi une visite d’Etat de deux jours en Tunisie à l’invitation de son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi.

Les manifestants ont brandi les portraits des journalistes emprisonnés et scandé des slogans appelant à leur libération.

Ils ont également crié des slogans hostiles au régime turc et à sa politique systématique visant à réprimer les journalistes et à museler la presse libre et indépendante.

Selon un communiqué du SNJT, ce mouvement de protestation intervient alors que la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et les Syndicats y afférents continuent de mener une campagne de solidarité avec les journalistes turcs lancée depuis le 21 octobre 2016.

” Ce mouvement de protestation intervient en consécration du principe de la solidarité journaliste “, a affirmé le président du SNJT, Néji Baghouri qui était présent à ce rassemblement.

” Aussi longtemps que le principe de solidarité existe et que les médias et les réseaux sociaux sont capables de dénoncer les cas d’emprisonnement, d’intimidation, d’assassinat et de mainmise sur les médias, il n’est plus admis que les journalistes de par le monde soient agressés “, a-t-il lancé.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens avait invité lundi l’ensemble des journalistes tunisiens et les différentes composantes de la société civile à rejoindre le rassemblement de solidarité avec les journalistes turcs organisé aujourd’hui à l’occasion de la visite en Tunisie du président turc.

Selon le communiqué du SNJT, quelque 149 journalistes turcs sont écroués dans les prisons du régime turc qui a fermé abusivement plusieurs établissements médiatiques, procédé à des descentes policières dans d’autres établissements médiatiques et en a agressé et arrêté plusieurs journalistes.

Il a également soumis les réseaux sociaux au contrôle et en a bloqué l’accès à certains.