Ce n’est sûrement pas la multiplication des apparitions politiques de circonstance ou les discours de bonnes intentions qui vont changer la situation des nos échanges commerciaux avec les autres pays d’Afrique, qui continuent à faire du surplace.

Nos échanges commerciaux avec les pays d’Afrique subsaharienne ont plutôt tendance à baisser, 2,31% en 2013 et 2,22% en 2016 du total de nos exportations. En valeur, c’est 608 millions de dinars tunisiens en 2013 contre 646 millions de dinars en 2016.

L’objectif d’atteindre 1 milliard de dinars (pourquoi en dinars) d’exportations en 2016 (objectif annoncé par le CEPEX) n’a pas été réalisé.

Il est vrai que cet objectif avait été conditionné par le soutien nécessaire des autorités politiques au plus haut niveau, par le développement de l’accompagnement diplomatique (ambassades et consulats), par l’appui institutionnel, l’accompagnement professionnel et technique, par le développement des services logistiques (transport aérien et maritime), par le développement des services bancaires et d’assurances et par des offres globales de d’études, de financement et de formation.

Le CEPEX avait recommandé un appui financier consistant aux entreprises qui se dirigent vers l’Afrique, une mobilisation de tous les actuers (UTICA, Chambres de commerce, conseillers à l’export autour d’un programme national pour l’Afrique.

Le CEPEX avait également suggéré l’organisation d’un événement annuel d’envergure permettant d’accueillir à Tunis des décideurs africains, mais également la création d’un club Afrique pour partager les expériences vécues en Afrique.

Au fait, notre problème semble être une lapalissade: on sait ce qui devrait être fait ou reste à faire, mais personne ne sait qui devrait le faire.

Aujourd’hui on a probablement besoin d’une Task Force relevant du chef du gouvernement disposant de suffisamment de pouvoirs et totalement indépendante des politiques dont le rôle est de fixer des objectifs clairs pour le développement de notre présence et de nos échanges avec les autres pays d’Afrique. Cette Task Force aura également pour rôle de coordonner les actions des institutions publiques et privées et d’éviter la dispersion des actions.